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Préserver l’eau, une démarche méthodique

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A l’occasion du salon Innov-Agri, qui s’est tenu du 4 au 6 septembre dans le Loiret, la société des agriculteurs de France (SAF) a invité des spécialistes à venir évoquer la lutte contre les pollutions les pollutions ponctuelles et diffuses. Améliorer les pratiques agricoles pour préserver la qualité de l’eau nécessite une démarche méthodique et individualisée. « Le mode transport, le local de stockage, l’aire de remplissage… diffèrent d’une exploitation à l’autre.

Une approche généraliste ne serait pas efficace », explique Jean-Paul Bordes (Arvalis), qui définit les points clés d’une démarche réussie : « Après observation des pratiques et analyse des risques, il faut proposer un plan d’action et impliquer l’agriculteur dans une démarche de priorisation des initiatives à mener. » Jean-Paul Bordes prône par ailleurs d’attaquer le problème des pollutions ponctuelles en premier lieu. Identifiées comme la principale source de contamination des eaux, elles concernent principalement la manipulation des produits phytosanitaires autour du pulvérisateur et la gestion des emballages après usage. Mais les pollutions diffuses ne doivent pas être négligées, « sensibiliser les agriculteurs aux bonnes pratiques lors de la pulvérisation est un autre point clé ». Lutte contre les pollutions diffuses et productivité ne sont pas contradictoires Si les engrais ou les produits phytosanitaires ne profitent qu’à la culture, il est possible d’optimiser les rendements sans augmenter leurs quantités, ce qui limite les dépenses en intrants, tout en préservant la qualité des eaux. Dans cette optique, les bonnes pratiques et certains OAD permettent une utilisation à bon escient des intrants. Ce qui permet à Thibaut Constant, ingénieur chargé d’études pour Invivo, de conclure que la lutte contre ces pollutions diffuses et la productivité ne sont pas antinomiques.