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Production de semences : pallier la baisse des phytosanitaires

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Les multiplicateurs de semences se pencheront sur les innovations qui peuvent alimenter leur secteur d’activité le 9 juin prochain à Nîmes, dans le cadre du congrès annuel de la Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences (FNAMS). Parmi les enjeux-clés qui seront abordés, celui de la restriction des produits phytosanitaires s’avère déterminant. « Une bonne protection des cultures est essentielle, car la production de semences requiert des niveaux de qualité très élevés », rappelle Jean-Noël Dhennin, le président de la Fnams, le 24 mai à l’occasion d’une conférence à Paris.

Simplifier les demandes d’extension d’usage

Le Reglone, qui sert de dessicant à la filière tournesol, est actuellement sur la sellette. La Commission a reporté sa décision à 2018, mais sa possible suppression inquiète les acteurs. Même problème pour le glyphosate utilisé à faible dose sur luzerne. Concernant la loi de simplification promise par le nouveau gouvernement, la filière souhaite que les demandes d’extension d’usage pour les productions mineures comme la production de semences soient plus accessibles.

Gestion de l’environnement et irrigation

La gestion de l’environnement des parcelles s’avère aussi déterminant pour la production. « L’exemple de la loi Labbé, qui interdit désormais le désherbage chimique des bords de routes pour les communes, augmente les risques de contamination des parcelles par des espèces étrangères, notamment en production de semences de betteraves », souligne Jean-Albert Fougereux, directeur technique de la Fnams. La question de l'irrigation, essentielle dans de nombreux bassins de production, sera aussi l’un des piliers des échanges lors du congrès.

Des solutions par l’expérimentation

Pour répondre à ces enjeux et trouver des alternatives, la Fnams a déjà lancé plusieurs expérimentations, comme sur le biocontrôle avec l’IBMA. Des travaux de désherbage à l'aide de robots sont en cours, notamment pour les cultures sous abris. « Nous adoptons aussi une approche système afin de raisonner plus globalement. L’Inra nous appuie dans cette démarche », précise Albert Fougereux.