Protéines végétales, Terres Inovia et Inrae s’associent sur la protection des cultures
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Pour répondre aux objectifs du Plan protéines, l’institut technique Terres Inovia et Inrae ont annoncé, le 7 juillet, mutualiser leurs connaissances, au sein d’un « laboratoire partenarial associé ». Les travaux porteront sur la génétique et la protection des cultures.
« Offrir, par le biais d’une dynamique collective et la complémentarité des compétences de chaque partenaire, des solutions appliquées à proposer aux agriculteurs. » Voilà l’ambition du nouveau « laboratoire partenarial », associant l’institut technique de la filière des huiles et protéines végétales, Terres Inovia, et Inrae. Annoncée le 7 juillet, cette nouvelle entité sera consacrée à la production de connaissances, de méthodes et d’outils pour gérer la protection des cultures oléoprotéagineuses, « dans des environnements complexes et fluctuants », indiquent les partenaires dans un communiqué.
De la création variétale aux pratiques agricoles
L’objectif affiché est de créer « un pôle fort » sur cette thématique, en couvrant l’ensemble de la chaîne de recherche et de développement. Deux sujets principaux mobiliseront les équipes : l’identification des bioagresseurs prévalents ou en émergence et leur évolution en fonction des changements climatiques ou de pratiques ; et le ciblage des facteurs de résistance à utiliser pour créer des variétés multi-résistantes en fonction des bioagresseurs, de la diversité et de l’adaptation des populations, ainsi que des itinéraires techniques. « Il est essentiel de renforcer les liens entre recherches fondamentales et appliquées pour produire des solutions agricoles mieux adaptées à la période difficile vécue par les cultures », plaident Terres Inovia et Inrae.
Trouver des alternatives aux produits phytosanitaires
Pour les partenaires, ces travaux sont essentiels afin de maintenir l’intérêt des producteurs pour les cultures oléo-protéagineuses, mais aussi améliorer la régularité des rendements, menacés par les aléas climatiques et les attaques de maladies et de ravageurs, à l’heure du déploiement du Plan protéines. Et cela, tout en réduisant le recours aux produits phytosanitaires. Sur ce point, des alternatives sont actuellement à l’étude, dans les champs, comme les couverts ou associations de cultures. « Une meilleure évaluation et compréhension des risques et des bénéfices liés à ces pratiques est nécessaire aujourd’hui pour accompagner les agriculteurs », concluent Terres Inovia et Inrae.
Pour mener l’ensemble de ces travaux, neuf salariés de Terres Inovia rejoindront quatre de leurs collègues, déjà sur place, sur le site du Rheu (35). Ils collaboreront avec une unité mixte de recherche Inrae, l’Institut génétique, environnement et protection des plantes, Agrocampus Ouest et l’Université de Rennes 1.