Rapprochement Inra-Irstea : l'agro-écologie pousse à la refonte de la recherche

« La montée en puissance des enjeux d’agriculture et d’environnement a confirmé le bien-fondé de rapprocher l’Institut national de la recherche agronomique, Inra, de l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture, Irstea » a confirmé à Référence environnement Philippe Mauguin, président directeur général de l’Inra lors du Salon de l’agriculture. Les premiers éléments du projet, que nous avions dévoilé le 19 février, doivent être remis aux ministres de l’Agriculture et de la Recherche d’ici à octobre 2018. « Ils nous ont reçu le 6 février, explique Marc Michel, président d’Irstea. L’idée n’est pas une absorption de l’une des structures par l’autre, mais bien la création d’un nouvel institut public scientifique et technique. »

Une logique scientifique et non budgétaire

Les deux organismes travaillent de manière complémentaire sur la transition agro-écologique des systèmes agricoles et agro-alimentaires, ainsi que sur les thématiques de l’eau. « Nous ne sommes pas en redondance », ajoute Philippe Mauguin. Le directeur de l’Inra précise que les statuts du personnel seront conservés. « Ce rapprochement n’est pas guidé par le besoin de réaliser des économies, mais par une logique scientifique et de recherche, insiste-t-il. Nous avons eu la promesse du ministère de maintenir les budgets alloués aux deux entités. » Autre remarque : « Nous ne toucherons pas aux unités de recherche, qui ont été identifiés comme les briques de base du nouvel établissement », précise Marc Michel.

Un nouveau nom est à l’étude. « Toutefois, l’Inra est reconnu à l’international et une des missions de la nouvelle entité et d’accroitre la visibilité de la recherche agronomique française en dehors de nos frontières », indique Philippe Mauguin.

Stéphanie Ayrault et Eloi Pailloux