Ré-approbation du cuivre : la filière bio craint une baisse des doses autorisées
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La Commission européenne soumet aux États membres, le 25 mai, une proposition de ré-approbation du cuivre pour 2019. Une nouvelle baisse des doses autorisées doit être débattue. L’ensemble de la filière bio, représentée par la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab), s’oppose à cette option.
La Fnab pousse pour la création d’une évaluation environnementale dédiée
Comme l’expliquait début février Diane Pellequer, chargée de mission viticulture, fruits et légumes à la Fnab , la filière ne comprendrait pas une telle mesure alors que la procédure d’homologation actuelle présente plusieurs lacunes. « La méthodologie actuelle a été conçue pour les produits issus de la chimie de synthèse, pas pour les éléments minéraux métalliques », explique-t-elle. La Fnab plaide pour un protocole dédié aux produits minéraux. La filière bio attend du Gouvernement qu’il pèse dans ce sens. « Ne pas le faire serait incohérent avec le souhait, répété par les pouvoirs publics, de mettre en avant les alternatives aux produits de synthèse », explique la Fnab dans un communiqué daté du 14 mai.
Des alternatives à l’efficacité limitée
Un travail récent de l’Inra montre qu’il n’existe aujourd’hui de solutions et pratiques alternatives que pour réduire les doses de 50 %, « en cas de pression maladie moyenne ». Pour Éric Andrieu, eurodéputé et président de la mission d’évaluation des procédures d’homologation des pesticides en Europe, « une réduction des doses autorisées handicaperait lourdement les producteurs. »