Réseau Dephy, le biocontrôle réduit avant tout l’IFT
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Dans le cadre du réseau Dephy ferme, la base Agrosyst a permis de collecter les données de 70 000 itinéraires techniques. Les résultats extraits en juillet 2019 ont été présentés le 21 janvier à Paris lors des Sixièmes rencontres annuelles du biocontrôle.
Premier enseignement : le recours au biocontrôle varie dans les programmes de protection selon les filières. Les plus consommatrices sont indéniablement l’arboriculture (100 % en bio, 80 % en conventionnel) et la viticulture (95 % en bio, 82 % en conventionnel). Le maraîchage affiche un taux d’utilisation de 40 % en bio, de plus de 30 % en conventionnel, essentiellement sous abri. En queue de peloton : les grandes cultures avec moins de 5 % d’utilisation. 70 % des usages ciblent les maladies, principalement l’oïdium, 25 % les insectes, le delta concerne les substances de croissance et les mollusques (limaces).
Le soufre est en tête
En cumulant les informations de toutes les filières, la base de données fait ressortir le soufre en tête des substances employées dans le réseau, à hauteur de 60 %. L’huile de paraffine est deuxième et décroche à 5 %. Suivent : Lydia pomonella granulosis (chenilles sur fruitiers), bacillus thuringiensis (lépidoptères), les phéronomes (lépidoptères), le phosphate ferrique (limaces)… « Nous observons effectivement une augmentation massive du soufre en biocontrôle mais pas de substitutions des produits conventionnels à ce même niveau, a expliqué Nicolas Chartier du réseau Dephy-Ecophyto. Pour l’expert, le biocontrôle permet surtout de diminuer les IFT et s’inscrit dans la logique de réduction des produits conventionnels : « Son utilisation peut encore augmenter mais nous n’observerons pas de complet basculement. » Quant aux auxiliaires, ils sont réservés aux environnements contrôlés. Le recours aux auxiliaires endémiques, les pratiques qui visent leur conservation n’entrent pas dans le calcul.