L’Institut technique de l'horticulture, l'ASTREDHOR, publiera début juillet un guide technique sur les pratiques alternatives plus respectueuses de l’environnement, à destination des professionnels. Un outil qui entre dans le thème de la campagne de communication que la structure a choisi pour cette année. Tout comme la série de conférences techniques qu’elle a donnée lors du Salon du végétal, qui s’est déroulé du 19 au 21 juin à Nantes. « Sur les 6,5 millions d’euros du budget d’Astredhor, 30 % est dédié à la recherche sur les pratiques durables », explique Fabien Robert, directeur scientifique et technique de l’institut. Parmi les pratiques bien ancrées dans la profession : la protection biologique intégrée (PBI) qui existe depuis 25 ans, ou la lutte contre les ravageurs en favorisant la présence d'auxiliaires. « Le désherbage est plus complexe, car nous sommes confrontés à une multitude de situations », poursuit-il.

Développer les stimulateurs de défense des plantes

Avec Agro campus Ouest, les équipes travaillent depuis 2017 à la recherche de stimulateurs de défenses des plantes. « Seul l’Acibenzolar-S-methyl, ou ASM, est actuellement homologué, précise Fabien Robert. Avec le nombre important d’espèces et donc de problématiques, nous pourrions mettre en lumière des substances également intéressantes pour les filières agricoles. » Des passerelles existent déjà à travers le RMT Elicitra, piloté par Arvalis, et dont l’Astredhor fait partie. Ou encore par le biais des échanges au sein du réseau des instituts agricoles, l’Acta.

Fermes Dephy et Écophyto

Le guide technique doit favoriser l’adhésion de la profession sur ces nouvelles pratiques. Il traite des stimulateurs des défenses des plantes, des plantes de service, des outils d’aide à la décision, de la biotisation des sols, du piégeage des ravageurs, des auxiliaires des plantes, des habitats pour la faune auxiliaire, du désherbage. Mais également des questions plus transversales comme la réglementation, les résultats des fermes Dephy dans le cadre de plan Écophyto, et des travaux de recherche. Il sera disponible en édition papier au prix de dix euros, et notamment proposé lors des portes ouvertes des sites d’expérimentation. Une version électronique sera téléchargeable sur le site Internet d’Astedhor.