Scarabée japonais, l’Anses appelle à surveiller son entrée sur le territoire
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Déjà présent en Italie et en Suisse depuis respectivement 2014 et 2017, le scarabée japonais ne devrait pas tarder à entrer dans l’Hexagone. L’Anses appelle à la vigilance afin de le détecter dès son arrivée pour avoir une chance de l’éradiquer. Cet insecte ravageur représente une menace pour plus d’une centaine d’espèces de plantes françaises, dont la vigne, le maïs, le soja, le pommier et le prunier.
Popillia japonica risque de bientôt faire parler de lui en France. Le scarabée ou hanneton japonais s’est déjà propagé et établi en dehors du Japon : après avoir conquis les Etats-Unis, il s’est installé en Italie et en Suisse, pays dans lesquels il a été repéré pour la première fois en 2014 et 2017.
L’insecte peut engendrer des dégâts sur une centaine d’espèces de plantes présentes en France, dont la vigne, des grandes cultures (maïs, soja…), des arbres fruitiers (pommier, prunier…), des légumes (asperges, haricots…), des espèces forestières (érable plane, peuplier noir…), ou encore des plantes ornementales comme les rosier. L’adulte se nourrit préférentiellement de feuilles, tandis que les larves s’alimentent des racines des plantes hôtes.
Intervenir dès la première détection
L’Anses, qui a publié un avis sur les risques résultant de l’arrivée de l’insecte en France, appelle, dans un communiqué daté du 13 juin 2022, à une grande vigilance pour avoir une chance de l’éradiquer du territoire. Car, selon l’Agence, rien ne s’oppose à ce que l’insecte passe les frontières, que ce soit en volant ou par le transport sur n’importe quel support, ni à ce qu’il s’implante en France. Le scarabée japonais se déplace facilement et devrait trouver sur notre territoire des conditions de température et de précipitations, ainsi que des sources de nourriture, qui lui sont favorables.
L’Anses préconise de ce fait de surveiller de près son arrivée, notamment à l’aide de pièges équipés de leurres mixtes combinant phéromones sexuelles et attractifs floraux. Une fois l’insecte détecté, une zone infestée doit être délimitée et des moyens de lutte combinés être utilisés : piégeage de masse, produits phytosanitaires de synthèse, lutte biologique et culturale.
Selon l’Agence, seule une grande réactivité peut conduire à l’éradication de l’insecte. Le déploiement des moyens de surveillance dynamiques puis de lutte tant que la population est encore faible et isolée ont permis de telles éradications dans l’Oregon et en Californie.