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Sélection végétale avancée, un PEPR piloté par Inrae lancé au SIA

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Un programme de recherche (PEPR) a été lancé, le 1er mars 2024, au salon international de l’agriculture (SIA), en présence des ministres en charge de l’agriculture et de la recherche. S’inscrivant dans la stratégie France 2030 et mené par Inrae, il ambitionne de coordonner les recherches en matière de sélection végétale pour favoriser la transition agroécologique des filières.

Un programme de recherche (PEPR) lancé le 1er mars 2024 ambitionne de coordonner les recherches en m - © D.R.
Un programme de recherche (PEPR) lancé le 1er mars 2024 ambitionne de coordonner les recherches en m - © D.R.

En phase opérationnelle depuis septembre 2023, un nouveau programme et équipements prioritaires de recherche (PEPR) vient officiellement de débuter, le 1er mars 2024, lors du Salon de l’agriculture. Intitulé « Sélection végétale avancée pour faire face au défi climatique et à la transition agroécologique », il se consacre, comme son nom l’indique, à la sélection végétale avancée, dont il mobilise l’ensemble des acteurs nationaux, à commencer par Inrae, pilote du projet. D’une durée de huit ans, et financé à hauteur de 30 millions d’euros, il s’inscrit dans le cadre de la stratégie France 2030.

Une intention particulière à l’édition des génomes

Isabelle Litrico, directrice scientifique chez Inrae, a détaillé l’objectif du PEPR, en présence des ministres en charge de l’agriculture, Marc Fesneau et Agnès Pannier-Runacher, et la ministre en charge de la recherche, Sylvie Retailleau : « La sélection végétale nous permet de sélectionner des plantes adaptées aux conditions du milieu naturel, qui présentent des caractéristiques permettant d'inscrire les principes de l’agroécologie dans les systèmes de culture, à savoir la valorisation de la diversité, la mobilisation des interactions bénéfiques entre les plantes et les organismes associés… », a-t-elle notamment évoqué. Parmi les intérêts de la démarche : le choix de plantes offrant une « résistance aux maladies », une « tolérance à la sécheresse », ou encore une « efficience d’acquisition des ressources ».

Parallèlement à cette sélection opérée par marqueur, le PEPR s’attache à perfectionner un outil connexe : l'édition des génomes, « qui permet de réécrire la séquence d’ADN et donc de modifier les caractéristiques des plantes en évitant les croisements », comme la présente Isabelle Litrico. Quatre projets de recherche guident le nouveau programme sur quatre volets distincts : l'amélioration de l’efficacité des outils d’édition des génomes sur un panel d’espèces ; l'édition des caractéristiques d’intérêt pour l’agroécologie et l’adaptation au changement climatique ; l'intégration dans les schémas de sélection déjà existants ; l'étude des dynamiques socio-économiques et réglementaires sur le sujet. 

« Augmenter la force de frappe de la recherche nationale »

Au total, une vingtaine de projets concourront à la poursuite de ces volets en associant acteurs du domaine (outre Inrae, le CNRS, le Cirad, l’IRD, l’institut Agro, AgroParisTech, le CEA), mais également les instituts techniques et acteurs du monde économique. Avec l’enjeu, final, « d’augmenter la force de frappe de la recherche nationale »