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Selon l’Inrae, les pratiques agroécologiques favorisent la présence des oiseaux dans les vignobles

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Une étude sur la composition des communautés d’oiseaux en viticulture, menée par une équipe internationale coordonnée par l’Inrae, démontre que les pratiques agroécologiques favorisent la conservation des oiseaux dans les vignobles. Les résultats ont été publiées le 11 mai 2021 dans la revue Journal of Applied Ecology.

© Pascal Moulin (CC) - © D.R.
© Pascal Moulin (CC) - © D.R.

Analyser la combinaison de plusieurs pratiques agroécologiques sur la composition des communautés d’oiseaux sur une large échelle géographique : voici la mission que s’était lancée une équipe internationale coordonnée par Inrae, avec la participation de Bordeaux Sciences Agro et l’Ecole supérieure d’agricultures d’Angers (ESA). Les résultats de l’étude, publiés le 11 mai dans la revue Journal of Applied Ecology, démontrent que « la diversité des communautés d’oiseaux est favorisée par la combinaison de la viticulture biologique, l’enherbement entre les rangs de vigne et la diversité des habitats qui composent le paysage (forêt, haies, prairies…)

Plus de 130 espèces identifiées

Les communautés d’oiseaux de 334 vignobles, dont 30 % conduits en viticulture biologique, au sein de douze régions viticoles de France*, Espagne et Italie, représentant des climats et des paysages contrastés, ont été étudiés. Au total, près de 11 500 individus appartenant à 131 espèces, dont des espèces menacées comme le Bruant ortolan ou l’Outarde canepetière, ont été identifié.

Chaque espèce a sa spécificité. « La présence d’espèces insectivores comme les mésanges, ou de granivores, comme les bruants, sont une aide précieuse pour les viticulteurs car ils peuvent contribuer à réguler les ravageurs et les mauvaises herbes. A l’inverse, la présence d’oiseaux consommant des fruits peut être problématique », précise l’Inrae dans un communiqué.

Plus d’insectivores dans les vignes bio

Selon l’étude, « l’abondance des espèces d’oiseaux dépend de combinaisons de pratiques qui varient selon les caractéristiques des espèces ». Les pratiques de la viticulture biologique favoriseraient la présence d’oiseaux insectivores et la diversité des communautés d’oiseaux. Un effet renforcé grâce à l’enherbement entre les rangs de vigne et la diversité du paysage. L’étude encourage donc, pour assurer la conservation de multiples espèces d’oiseaux dans les vignobles, à adopter ce type de combinaison de pratiques.

*En France : la Nouvelle-Aquitaine, la Bourgogne-Franche Comté et le Pays de la Loire.