Semences : le génome du blé décrypté en entier
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Des équipes françaises de l'Inra, du CEA, du CNRS et des universités de Clermont-Auvergne, d’Évry Val d’Essonne, de Paris-Sud et de Paris-Saclay, ont contribué à un véritable exploit scientifique : le séquençage complet du génome du blé. Une prouesse, compte tenu de la taille et de la complexité de ce génome, cinq fois plus gros que le génome humain et 40 fois plus gros que celui du riz.
Fruit du travail de plus de 200 scientifiques issus de 73 instituts de recherche de 20 pays, la description et l’analyse de la séquence de référence annoncée par le Consortium international de séquençage du génome du blé (IWGSC) avait commencé en janvier 2016.
Qualité, résistance aux maladies, résilience à la sécheresse…
Cette recherche a permis la localisation précise de plus de 107 000 gènes, parmi lesquels des gènes potentiellement impliqués dans la qualité du grain, la résistance aux maladies ou la tolérance à la sécheresse. Elle a également permis de développer plus de quatre millions de marqueurs moléculaires dont certains sont déjà utilisés dans des programmes de sélection.
Si cette étape est l’aboutissement de 13 années de travail et une réalisation majeure pour la communauté scientifique, elle marque le commencement de nouvelles découvertes comme notamment l’étude fonctionnelle des éléments constitutifs de cette séquence ou la caractérisation de la diversité génétique du blé et de ses espèces apparentées pour identifier de nouveaux gènes et allèles d’intérêt agronomique.