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L’Acta présente son programme de R&D pour l’agriculture biologique

Le | Recherche-developpement

Jean-Paul Bordes, le directeur général de l’Acta. - © D.R.
Jean-Paul Bordes, le directeur général de l’Acta. - © D.R.

Pour accompagner le développement de l’agriculture biologique, les instituts techniques agricoles (Acta) sont mobilisés. La structure a construit une feuille de route, mise en œuvre dès la fin de l’année 2018, pour faciliter l’atteinte des 15 % de SAU convertis en 2022, objectif fixé par le plan Ambition bio. Le 24 février, au Salon de l’agriculture, l’Acta a présenté une version provisoire du document « Programme de recherche et développement des instituts techniques agricoles en agriculture biologique ». « Nous souhaitons donner de la lisibilité sur ce que nous faisons et les inflexions prévues pour l’année 2020 », explique Jean-Paul Bordes, directeur général de l’Acta.

Des pistes pour guider les recherches à venir

Dans son document, l’Acta rappelle les attentes fortes des différents secteurs de production, qui sont nombreux à avoir pris des engagements sur le bio, dans leurs plans de filière en 2017 : doublement de la production en cinq ans pour Interbev, même ambition pour France terre de lait, ou encore doublement des surfaces, à la même échéance, pour Intercéréales.

Un séminaire organisé à l’automne 2019 a permis d'identifier les principaux besoins en recherche des acteurs de terrain, avec en premier lieu l’amélioration et l’accessibilité de l’information technique sur le bio, rappelle Jean-Paul Bordes. Plusieurs propositions, visant à guider les inflexions à venir en sont ressorties, dont notamment des réflexions à mener sur la création d’un nouveau RMT « Trans’bio ».

Une recherche influencée par les enjeux sociétaux

Plusieurs chercheurs étaient également invités à intervenir pour témoigner de l’avancement de différents projets sur le terrain, mais aussi des défis restant à relever, par exemple sur la gestion des adventices en grandes cultures. De nouvelles thématiques sont par ailleurs de plus en plus prises en compte : le projet Reine Mathilde, mis en place en 2011 en Normandie et centré sur la production laitière, inclut depuis 2019 la question du non-labour dans ses essais ou encore la question du bien-être animal. De nouvelles orientations qui découlent, pour partie, des attentes sociétales montantes.