SIA2016 - Les Institut techniques et l’Inra veulent renforcer leur synergie
Le | Recherche-developpement
Signature, le 2 mars sur le stand de l’Inra, au Salon de l’agriculture, du second accord convention Inra-Acta. Il fixe pour cinq ans le cadre général de travaux transversaux, mais aussi par filière. Cet accord a été repensé à la lumière des réflexions et propositions de la mission Agriculture - Innovation 2025. Les axes de recherche concernent la biodiversité, l’agro-écologie, la bio-économie, le numérique. L’accord-cadre est animé par un collectif de responsables de l’Inra et de directeurs d’instituts techniques agricoles. Il chapeaute aussi des conventions spécifiques aux filières. Deux de ces conventions sont déjà signées. Elles rassemblent l’Inra, Terres Univia et Terres Innovia pour les huiles et protéines végétales, et l’Inra et Arvalis-Institut du végétal pour les céréales à paille, le maïs, le sorgho, les pommes de terre, le fourrage, le lin fibre et le tabac. Des enjeux bien ciblés pour les cultures protéiques et les céréales Pour Bertrand de Verneuil, président de Terres Inovia, les travaux doivent résoudre le problème de compétitivité de la filière des protéines végétales afin de redonner à ces cultures une place digne de ce nom dans la rotation. Terres Inovia et l’Inra sont déjà associés au sein de l’UMP Pisom implantée à Rennes. Parmi les axes prioritaires, Bertrand de Verneuil cite ceux qui affectent le rendement de la culture : la lutte contre le champignon aphanomycès et le stress hydrique pour le pois de printemps. Du côté des autres grandes cultures, Jacques Mathieu, directeur général d’Arvalis-Institut du végétal identifie trois points concrets à fort enjeu parmi les six actés : relever le défi du rendement en blé, lequel stagne depuis les années 90, mieux comprendre comment s’élabore la protéine du blé, comment sécuriser la production lorsque les paramètres fluctuent. Les trois autres programmes portent sur les plantes de service, la gestion de l’eau à l’échelle territoriale, le biocontrôle. Agroéquipements et agriculture numérique ne sont pas oubliés Les actions transversales technologiques dédiées aux agroéquipements et à l’agriculture numérique font partie de cet accord spécifique. Pour Jacques Mathieu, la recherche et le développement ne sont plus le fruit d’un mode de travail linéaire : une nouvelle organisation, qui s’appuie sur les nouvelles technologies et le partage, est adoptée. François Houllier, président de l’Inra, rappelle de son côté le poids du facteur temps, quelle que soit l’innovation : « Nos homologues de l’univers du numérique font le même constat que nous, il faut 20 ans pour mettre au point une innovation. Et la recherche ne se fait jamais toute seule mais grâce à de nombreux partenaires organisés. » L’Inra et les Instituts techniques collaborent depuis de nombreuses années dans le cadre de coopérations variées (programmes de recherche nationaux, européens, Unités mixtes technologiques, Réseaux mixtes technologiques, Groupements d’intérêt scientifique, projets CasDAR, co-financements de thèses, activités bilatérales…).