Solagro met à jour la carte Adonis, l’empreinte des pesticides
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La carte Adonis, mesurant l’intensité d’usage des pesticides en France par commune, a été mise à jour pour s’étendre aux départements et régions d’outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Mayotte), annonce Solagro le 19 novembre 2024.
La carte Adonis, mesurant l’intensité d’usage des pesticides en France par commune, a été mise à jour pour s’étendre aux départements et régions d’outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Mayotte), annonce Solagro le 19 novembre 2024. « Ce préalable est indispensable à la mise en place de politiques de réduction efficaces, pour encourager la transition agricole vers des modes de culture plus durables et aborder l’agroécologie comme solution », estime l’association à l’origine de l’outil.
Dans ses premières conclusions, la carte Adonis montre le fort impact de la culture de la canne à sucre dans les territoires ultramarins, notamment sur l’usage d’herbicides. « Avec une fréquence totale de traitement de la canne à sucre de 88 000 ha (Indice de fréquence de traitement moyen x surface cultivée), cette graminée représente 53 % de tous les traitements pesticides réalisés dans les territoires d’Outre-mer étudiés », rapporte Solagro, faisant part d’une utilisation d’herbicide « particulièrement élevée » sur une grande partie des zones littorales de la Réunion.
« De nombreux progrès ont été faits sur les pratiques d’usage des pesticides sur la banane »
L’association constate également les effets du chlordécone, utilisé de 1972 à 1993 dans les Antilles pour lutter contre le charançon du bananier. « Pendant ces vingt années d’utilisation, cet insecticide a entrainé une pollution des sols, des eaux douces et du milieu marin. Depuis, de nombreux progrès ont été faits sur les pratiques d’usage des pesticides sur la banane, notamment avec la mise en place du Plan Banane durable », déclare Solagro.
Les systèmes agricoles agroforestiers et vivriers de Mayotte et de Guyane permettent aux deux départements d’enregistrer un usage réduit des pesticides sur leur territoire.