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Sols vivants, objectif 30 000 t de carbone stockées par an par l’agriculture dès 2021

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Deux ans après son lancement, l’initiative Sols vivants souhaite décoller. Le projet, structuré par la fondation Earthworm (1), vise à encourager l’agriculture de conservation des sols. Une méthodologie d’évaluation du carbone stocké dans les sols agricoles, selon les pratiques déployées, est en cours. Elle sera la base d’un dispositif de rémunération des agriculteurs, par les entreprises agro-alimentaires, pour ce service rendu dans la perspective de compenser les émissions de gaz à effet de serre. Si la France serait la première à en bénéficier, l’ambition est de développer un programme d’ampleur européenne.

Modéliser les quantités de carbones stockées par les agriculteurs

Dans un communiqué du 19 novembre, Earthworm donne des précisions sur les contours de ce dispositif. Les agriculteurs auraient à renseigner leurs pratiques agronomiques sur une plateforme en ligne : rotation culturale, travail du sol, rendement, fréquence de restitution des résidus, cultures intermédiaires et dérobées, type de sol, etc. Un outil d’imagerie satellite permettra de valider ces données, avant une analyse et une modélisation de la quantité de carbone stockée dans les sols. Earthworm précise avancer sur ce dossier avec Airbus, l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture (Hepia) de Genève et le syndicat Jeunes Agriculteurs.

Engager dix entreprises d’ici à 2021

L’institut agronomique, vétérinaire et forestier de France, Agreenium, est également investi dans la démarche. Sur la base de cette synergie, Earthworm souhaite créer un laboratoire vivant, ou living lab, pour diffuser les bonnes pratiques identifiées dans le projet à plus large échelle.

Du côté des entreprises, Nestlé s’est déjà engagé dans l’initiative Sols vivants courant 2018, avec sa marque Mousline et des producteurs de pommes de terre volontaires dans les Hauts-de-France. D’ici à 2021, l’ambition est d'amener dix entreprises à adopter le critère « Sols vivants » dans leur cahier des charges, et ainsi stocker 30 000 tonnes de carbone dans les sols chaque année, soit environ 110 000 tonnes de CO2 en moins dans l’atmosphère.

(1) anciennement The forest trust (TFT)