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Stéphane Le Foll : des indicateurs pour juger les performances de l’agro-écologie

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Un tableau de bord pour l’agro-écologie devrait être peaufiné d’ici à janvier 2014. Invité à conclure le colloque de l’Institut national de la recherche agronomique, Inra, consacré à l’agro-écologie et à la recherche, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a donné des indices sur les paramètres qui seront suivis pour juger les performances de l’agro-écologie. Le ministre a même précisé des objectifs généraux, se disant ouvert à des ajustements.

Les rendements doivent être maintenus ou augmentés, « avec un effet sur le revenu des agriculteurs », a-t-il insisté. Ont, par ailleurs, été cités la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires, la baisse des recours à la matière azotée, l’augmentation de la biodiversité, l’amélioration de la qualité des sols « en termes de matière organique et micro-organismes », une dynamique des énergies renouvelables autour de l’agriculture. A ce sujet, le ministre a vivement déploré la différence entre la France et l’Allemagne au niveau de la méthanisation agricole. Stéphane Le Foll compte sur une mobilisation à tous les niveaux et espère voir la moitié des exploitations françaises changer de systèmes de production dans le sens de la double performance d’ici à dix ans. Sans toutefois en faire une barre sine qua non : « Trop d’objectifs rigides ont été donné à l’occasion du Grenelle sans être atteints, donnant une impression d’échec alors que les choses ont évolué. » Stéphane Le Foll a évoqué également la nécessité de « passer des contrats » avec les réseaux déjà actifs dans cette direction, citant l’APCA, l’Acta, les Draaf, mais aussi avec la recherche, évoquant l’Inra, Irstea, ou encore le Cirad. « Produire autrement » ne nécessitera « pas plus de travail, mais davantage d’observation et de connaissance », a-t-il expliqué, concluant sur l’importance de la formation et du conseil.