Terres Inovia lance le projet « Biostim colza »
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Terres Inovia, l’Inrae, l’Université de Caen et Rittmo s’associent dans un programme visant à développer de nouvelles méthodes pour mieux évaluer l’efficacité des biostimulants sur le colza. L’objectif est de regarder l’effet sur le rendement mais aussi sur l’ensemble du cycle de la culture, afin de mieux comprendre comment agissent ces solutions plus naturelles utilisées par les agriculteurs.
Terres Inovia, veut améliorer les méthodes d’expérimentations sur les biostimulants sur le colza. Avec l’Institut national de la recherche sur l’agronomie et l’environnement (Inrae), l’Université de Caen et le Centre de recherche & développement pour les matières fertilisantes Rittmo, l’institut technique de la filière des huiles et protéines végétales a lancé en janvier un projet en la matière nommé « Biostim colza » en conditions contrôlées et au champ. Le projet a démarré pour une période de trois ans et un financement du Casdar de 300 000 euros.
Tester en conditions stressantes
Un groupe d’experts va tout d’abord sélectionner les indicateurs et modes opératoires les plus pertinents pour évaluer ce type de produit, en se focalisant sur deux des allégations clés des produits actuellement commercialisés sur colza : la tolérance aux stress abiotique et l’amélioration de l’absorption des éléments minéraux. Ils choisiront ensuite un pool de biostimulants sur le colza, qui seront mis à l’épreuve selon différentes conditions de stress en conditions contrôlées. La réponse des plantes, et surtout la différence de réaction en fonction des conditions de stress, sera étudiée de près. « Nous voulons aller plus loin dans l’analyse, en regardant comment le métabolisme des plantes répond aux biostimulants, en condition optimale et stressante, explique Cécile Le Gall, chargée d’études environnement et agriculture biologique. De plus, nous rechercherons des gènes signature des biostimulants afin de nous permettre de faire du screening de solutions. » Les solutions seront par ailleurs testées au champ.
L’évaluation couvrira tout le cycle du colza, à l’aide de différents indicateurs, afin de comprendre comment agissent les biostimulants et mieux expliquer le résultat obtenu sur le rendement. « Les biostimulants ne sont pas utilisés que pour des objectifs de rendement mais aussi sur des critères de qualité et de résistance aux stress, poursuit Cécile Le Gall. Nous devons pouvoir évaluer l’ensemble des propriétés pour lesquelles ces solutions sont utilisées. »