Transition alimentaire, « la première fois qu’une chaire a autant de partenaires », Sophie Langouët-Prigen, Fondation Rennes 1
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L’Université de Rennes 1 dispose depuis mai d’une chaire « Aliments et bien manger ». Une dizaine de partenaires issus du secteur agricole et agroalimentaire est associée à la démarche. Les travaux, qui seront menés durant trois ans, se feront notamment dans le cadre du concept One Health. Explications avec Sophie Langouët-Prigent, vice-présidente de la Fondation Rennes 1.
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Sophie Langouët-Prigent est vice-présidente de la Fondation Rennes 1, qui encadre la chaire « Aliments et bien-manger ».[/caption]
Pour répondre à une quête de sens, de plus en partagée, par les consommateurs dans leur alimentation, la Fondation Rennes 1* a lancé, en mai, une chaire de recherche et de formation, « Aliments et bien manger ». « Les chaires sont des outils destinés à mettre en valeur et lier les domaines d’expertise de l’Université et des enjeux sociaux forts », explique Sophie Langouët-Prigent, vice-présidente de la Fondation Rennes 1. Le lancement de la chaire a été largement plébiscité par le secteur agroalimentaire. « C’est la première fois qu’une chaire a autant de partenaires ! », précise Sophie Langouët-Prigent. Neuf entreprises et organisations étaient présentes lors du premier comité de pilotage de la chaire le 18 mai dernier : Demeter, Triballat-Noyal, Lactalis, Bleu-Blanc-Cœur, UFAB-LE GOUESSANT, le Crédit Agricole d’Ille-et-Vilaine, Avril, Métro, le Conseil Régional de Bretagne. Deux entreprises se seraient depuis également manifestées. La chaire est présidée par Pierre Weill, le fondateur de Bleu-Blanc-Cœur.
Le cadre du concept One Health
Uniquement financée par mécénat, elle a déjà réuni 600 000 euros pour les trois années de son fonctionnement. Les travaux s’appuieront sur l’expertise de l’université en matière de santé et nutrition, sciences économiques et du consommateur, les sciences physico-chimiques des aliments, les sciences du numérique. « Le cadre de nos travaux est la définition d’une transition alimentaire durable, à imaginer avec l’ensemble des partenaires, précise Sophie Langouët-Prigent. Nous traitons ces sujets avec nos compétences, cela fait notre originalité. » Les travaux auront pour cadre le concept One Health, avec un focus en premier lieu sur les liens entre nutrition et santé.
Un laboratoire d’innovation de la transition alimentaire
Les échanges ayant lieu actuellement entre les partenaires doivent permettre d’identifier et de prioriser les différents sujets auxquels s’attaquera la chaire. Des travaux ont néanmoins déjà été lancés, concernant par exemple les effets de l’alimentation sur les malades du Covid-19. Les premières pierres d’un dispositif tout particulier ont également été posées : un laboratoire d’innovation de la transition alimentaire. Objectif : mieux évaluer les attentes des citoyens, et accompagner les acteurs agricoles et de l’agroalimentaire sur les manières d’y répondre. « Aujourd’hui, tout le monde est un peu perdu, les agriculteurs face aux attentes sociétales, les entreprises pour réapprendre à comprendre le consommateur. Ce laboratoire permettra à chacun de s’exprimer », détaille Sophie Langouët-Prigent. L’ambition est aussi de valoriser les résultats de la chaire auprès du plus grand nombre, à travers des événements tels que des ateliers de l’innovation ou des conférences.
*L’objectif de la structure est de rapprocher l’Université Rennes 1 des entreprises autour de l’innovation