Un gène, résistant à de nombreuses souches de septorioses, identifié
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La découverte d’un gène résistant à de nombreuses souches de septorioses ouvre la voie à de nouvelles solutions de lutte.
Huit ans après son lancement, le programme de recherche initié par l’Inrae, l’Université de Wageningen (Pays-Bas), l’Usda (États-Unis) et Florimond-Desprez, a, le 19 janvier, livré ses premiers résultats : l’identification et la caractérisation de Stb16q, un gène résistant à de nombreuses souches de septorioses. Une découverte qui ouvre de nouvelles perspectives pour le développement de variétés de blé résistantes à cette maladie.
Déjà présent avec la variété Cellule, c’est le clonage du gène résistant qui a permis aux chercheurs de comprendre et d’élucider le fonctionnement des mécanismes de résistance à la septoriose sur blé.
« Ce gène permet de stopper la croissance du champignon dès le début de l’infection, au moment où il pénètre dans le tissu végétal, précisent les partenaires du projet dans un communiqué. Le criblage de 805 variétés cultivées et sauvages mondiales de blé, montre que le gène Stb16q n’est présent que dans six variétés »
Le gène Stb16q
L’équipe de recherche a cependant rappelé que « l’introduction de ce gène de résistance dans les variétés de blé doit se faire prudemment et être associée à d’autres facteurs de résistance à la maladie ». Des marqueurs diagnostiques, à disposition des sélectionneurs, ont aussi été développés par l’équipe de recherche pour suivre ce gène dans les différentes étapes des programmes de sélection variétale du blé.
Réduire l’usage des pesticides
Cette identification et la caractérisation de gènes de résistance aux maladies, comme la septoriose, est une réelle avancée pour la sélection variétale du blé. Utiliser des variétés de blé résistantes à la septoriose, grâce à ce gène de résistance à large spectre, permettrait notamment de réduire l’usage des pesticides, seule alternative aujourd’hui pour lutter contre ce champignon. Ce gène a notamment été introduit en France avec la variété Cellule.
Rappelons que la septoriose du blé, causée par l’agent pathogène Zymoseptoria tritici est l’une des principales maladies dans le monde à s’attaquer aux cultures de blé tendre. En France, elle provoque une perte de 350 à 700 millions d’euros pour la filière.