Un laboratoire sur les virus de la vigne entre l’Inrae et l’IFV
Le | Recherche-developpement
Le 19 mai, Inrae et IFV renouvellent leur accord de partenariat pour les dix prochaines années. Les deux entités ont mis l’accent sur l’innovation variétale et la lutte contre le dépérissement du vignoble. Ils ont pour ambition de créer un laboratoire nommé Vitivirobiome.
Accompagner et accélérer la transition agro écologique, favoriser l’adaptation au changement climatique tout en maintenant la compétitivité des vignobles, telles sont les missions que Bernard Angelras, président de l’Institut français de la vigne et du vin, IFV, et Philippe Mauguin, président directeur-général Inrae se sont fixées en signant, le 19 mai, un nouvel accord de partenariat.
D’ici à 2030, les deux instituts veulent renforcer leur collaboration sur une gamme plus large d’objectifs de recherche et de développement via un partenariat qui « mixe la recherche au meilleur niveau international avec l’expérimentation concrète sur le terrain », précise Philippe Mauguin. Lors du point presse, le duo a mis l’accent sur deux actions prioritaires de ce partenariat : la lutte contre le dépérissement du vignoble et les problèmes sanitaires émergents.
Développement du laboratoire Vitivirobiome
Dans ce cadre, Inrae et IFV ont pour ambition de créer un laboratoire commun appelé Vitivirobiome qui devrait voir le jour cette année, ou en 2022. Son objectif ? S’approprier de nouvelles techniques de séquençage haut débit (HTS) des virus. « Très puissantes, elles permettent d’identifier et analyser les variants hypo-agressifs qui circulent dans le monde et générer des vaccins », indique Olivier Lemaire, ingénieur de recherche Inrae. Ce laboratoire commun a pour vocation à répondre à des questions fondamentales et appliquées et à différents enjeux sanitaires de la filière dont une haute qualité de certification. « Ce dispositif nous permettra d’atteindre l’exhaustivité de la présence de pathogènes réglementés ou non dans le matériel initial de vigne », assure-t-il.
Cet outil structurant entre les deux entités va aussi permettre de s’investir dans les travaux de recherche spécifique, comme le projet Vaccivigne qui lutte depuis trois ans contre la maladie du court-noué.
Outre sa visibilité internationale, le laboratoire apportera un gisement de données en support de la plateforme d’épidémiosurveillance en santé végétale existante et permettra de connaître le statut sanitaire du vignoble français en surveillant les émergences ou ré-émergences de virus pour pouvoir les combattre.
Six axes prioritaires à horizon 2030
En plus de la lutte contre le dépérissement du vignoble et les problèmes sanitaires émergents, les actions du partenariat s’orientera sur cinq autres thématiques :
- les innovations variétales ;
- la conduite et la gestion du vignoble pour accompagner la transition agroécologique et la conversion vers l’agriculture biologique
- le changement climatique : adaptation des vignobles et atténuation, pour une vision complète de l’impact sur le vignoble d’ici à 2050 ;
- la qualité des vins et les attentes des consommateurs ;
- les observatoires et les données à partager avec le secteur viticole.