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Une expérimentation sur l’impact environnemental des composts de déchets urbains

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((/public/./.compost-dechets_s.jpg|compost-dechets.jpg|L))__Les composts d’origine urbaine représentent une source de matière organique valorisable en agriculture, d’autant plus dans les zones où l’élevage a disparu.__ Leur utilisation en agriculture est réglementée par des normes obligatoires garantissant l’innocuité à court et moyen terme en limitant les concentrations en éléments traces, composés traces organiques, inertes et pathogènes. Mais qu’en est-il sur le long terme ? L’Inra de Grignon mène une expérimentation en grandes cultures pour analyser l’efficacité et l’innocuité de ces composts, sur la période 1998 - 2012. __Pas de dégradation des sols __ % %% Après dix ans d’essais, aucune dégradation sanitaire des sols n’est constatée : l’épandage des composts n’a pas modifié la structure des communautés bactériennes et fongiques. La macrofaune, comme les lombrics, serait même stimulée. La qualité des grains n’est pas affectée. Les concentrations en éléments traces dans les grains exportés est très faible comparé aux variabilités des concentrations observées d’un site à l’autre ou d’une année sur l’autre. Qu’en est-il de la concentration en micropolluants organiques, les CTO, qui pourraient être transférés dans la plante et donc dans l’alimentation ? Les essais au champ ont permis de montrer que, sur une durée de 6 à 10 ans, aucune accumulation de HAP ou de PCB n’est décelable dans les sols, dont les concentrations sont plutôt faibles et représentatives des sols cultivés. %% % Photo Inra : l’épandage des composts n’a pas modifié la structure des communautés bactériennes et fongiques. Les composts d’origine urbaine représentent une source de matière organique valorisable en agriculture, d’autant plus dans les zones où l’élevage a disparu. Leur utilisation en agriculture est réglementée par des normes obligatoires garantissant l’innocuité à court et moyen terme en limitant les concentrations en éléments traces, composés traces organiques, inertes et pathogènes. Mais qu’en est-il sur le long terme ? L’Inra de Grignon mène une expérimentation en grandes cultures pour analyser l’efficacité et l’innocuité de ces composts, sur la période 1998 - 2012. % %% % %%__Pas de dégradation des sols__ % %% Après dix ans d’essais, aucune dégradation sanitaire des sols n’est constatée : l’épandage des composts n’a pas modifié la structure des communautés bactériennes et fongiques. La macrofaune, comme les lombrics, serait même stimulée. La qualité des grains n’est pas affectée. Les concentrations en éléments traces dans les grains exportés est très faible comparé aux variabilités des concentrations observées d’un site à l’autre ou d’une année sur l’autre. Qu’en est-il de la concentration en micropolluants organiques, les CTO, qui pourraient être transférés dans la plante et donc dans l’alimentation ? Les essais au champ ont permis de montrer que, sur une durée de 6 à 10 ans, aucune accumulation de HAP ou de PCB n’est décelable dans les sols, dont les concentrations sont plutôt faibles et représentatives des sols cultivés. % %% __Des polluants dans les récoltes__ % %% En revanche, certains CTO, comme les phtalates et LAS (linear alkylbenzene sulfonates) sont retrouvés dans les récoltes mais à des concentrations identiques au témoin. « Il serait souhaitable de faire un bilan complet des CTO dans les différents essais, notamment en déterminant les flux de CTO apportés par les dépôts atmosphériques, les produits phytosanitaires et les engrais », indique Sabine Houot, de l’Inra de Grignon. S.Ay.