Variétés résistantes à la sécheresse : lancement officiel de la plateforme Phenofield

Après une présentation du projet en mars 2015, Arvalis a officiellement inauguré le 12 mai la plateforme Phenofield d’Ouzouer-le-Marché (41). Elle est dédiée au phénotypage « haut débit » des variétés de céréales à paille et maïs en conditions de sécheresse. « Si la recherche sur la génétique et le phénotypage du végétal s’inscrit dans la logique de notre métier, cette plateforme d’envergure constitue une réelle rupture technologique pour l’institut », confie le président d’Arvalis Jacques Mathieu. Mesures phyisques sans prélèvement, robotique, bio-informatique, tout autant de disciplines nouvelles pour les agronomes d’Arvalis et qui font la force et l’originalité du programme. L’ensemble des mesures se font grâce aux portiques de phénotypage équipés de capteurs et caméras. Sont mesurés les efficiences d’interception de la lumière, de la conservation de la lumière en biomasse et de l’utilisation de l’eau. Jusqu’à 20 passages sont nécessaires pour acquérir l’ensemble des informations, qui génèrent des bases de données de plusieurs milliers voire millions de giga octets. Ce traitement « haut débit » sur les 7.5 hectares de la plateforme permet d’étudier près de 400 variétés et de reconstituer 32 climats différents. « Un outil qui est au cœur de l’actualité avec la Cop 21 à la fin de l’année » souligne Joël Cottard, secrétaire général de l’institut. De l’eau de pluie pour irriguer Si le contrôle de l’apport en eau passe par les 5000m² de toit protégeant les cultures de la pluie, il passe aussi par l’irrigation. Seize chariots sont alimentés par 650m3 d’eau de pluie récupérés et recyclés. Une seule ligne de culture est pour l’instant dotée d’un portique de phenotypage, ayant permis en avril dernier les premières expérimentations sur maïs. Mais la station devrait être équipée dans son intégralité d’ici septembre. Suivront ensuite les premières mises en culture de blé dans le cadre du projet de recherche Breadwheat en 2016. La plateforme Phenofield sera ouverte à la recherche privée, dont les semenciers pour qui les résultats de phénotypage, associés à la génétique, seront précieux pour la sélection de nouvelles variétés. Pour aller plus loin, notre article : une plateforme expérimentale pour tester les variétés résistantes à la sécheresse