Végépolys s’intéresse aux trichoderma comme alternatives aux phytosanitaires
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Pour protéger la santé des végétaux et réduire l’utilisation de produits chimiques, Végépolys Valley a lancé plusieurs initiatives. Le 4 février, dans un communiqué, le pôle de compétitivité zoome sur le projet Trichoderma porté par Cybèle Agrocare, pôle agronomique du groupe Proxis développement depuis 2019.
La France s’est engagée à réduire de moitié son utilisation de produits phytosanitaires d’ici à 2025. C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet Trichoderma, labellisé en 2019 par Végépolys. Porté par Cybèle Agrocare , pôle agronomique du groupe Proxis Développement, en partenariat avec le groupe Mercier, l’institut de recherche en horticulture et semences d’Angers, l’association régionale d’expérimentation légumière des Pays de la Loire et le centre R&D de Végépolys Valley et financé par la région Pays de la Loire à hauteur de 570 000 €, « ce projet vise à cultiver des alternatives naturelles au chimique, en développant une gamme de bio-intrants, dérivés du champignon Trichoderma », précise un communiqué de Végépolys Valley du 4 février.
Étudier les souches prélevées
Alors que près de 600 espèces de trichoderma, appartenant à la famille des champignons ascomvcètes sont recensés , seulement quatre d’entre elles sont exploitées sur le marché. Le projet Trichoderma nécessite la mise en place d’une souchotèque, précise Aline Brutel, ingénieure R&D Cybèle Agrocare : « Cela nous permet de recenser le maximum d’espèces présentes sur notre territoire. Une campagne de prélèvements a été organisée en Pays de la Loire et en Vendée. Nous sommes actuellement dans la seconde phase du projet : le criblage qui consiste à tester et vérifier l’efficacité des souches prélevées contre les agents pathogènes, fongiques et bactériens. » Le but est de trouver une souche capable de lutter contre plusieurs facteurs de maladie. A l’issue de ces recherches, un produit pourrait voir le jour « sous la forme d’une poudre mouillable, pulvérisée dans les champs ou utilisée dans le traitement des semences » indiquent les partenaires.
D’autres initiatives pour Végépolys Valley
En 2020, le pôle de compétitivité Végépolys Valley s’est déjà tourné vers la réalisation de deux autres initiatives :
- le projet Sucseed qui propose trois leviers d’actions pour développer des solutions alternatives aux pesticides : amélioration des défenses des semences, pilotage de leur microbiote et modification du microenvironnement des graines en germination.
- Le projet Deep Impact qui a pour objectif d’analyser les interactions plante-microbiote afin de promouvoir la défense des plantes face aux bioagresseurs tout en contribuant au développement de pratiques agricoles durables.