Vigne, le séquençage d’un porte-greffe américain ouvre des perspectives pour améliorer les cépages européens
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Des chercheurs de l’université de Bordeaux annoncent avoir séquencé le génome d’un porte-greffe viticole d’origine américaine, Vitis riparia ou Gloire de Montpellier. Les travaux ont été publiés dans la revue Scientific Data le 19 juillet. Il s’agit du plus ancien porte-greffe utilisé en France, et le père de très nombreux autres utilisés actuellement en viticulture.
Maladie et climat
Cette séquence ouvre des voies vers l’identification de gènes d’intérêt agronomique absents chez la vigne européenne (résistance aux maladies et ravageurs, adaptation au milieu) dont certains spécifiques aux racines, indiquent les chercheurs. Un peu plus de 37 000 gènes et des séquences répétées ont été identifiés. Un « Genome browser », soit un navigateur qui permet de circuler virtuellement dans le génome et rechercher un gène pour visualiser son emplacement et voir sa composition, a été mis en place. Il sera prochainement accessible depuis le site internet de l’université de Bordeaux.
Les chercheurs ont également effectué une analyse comparative avec la séquence du Pinot noir. Ils ont observé une grande correspondance malgré une divergence d’évolution remontant à quelques 50 millions d’années. Ces analyses vont être complétées pour caractériser les gènes conservés, leurs différences, les points de convergence et étudier les mécanismes qui régissent les caractères d’intérêt et leur diversité.