Vigne : Phyteurop lance Vitikit FD, un dispositif de détection rapide de la flavescence dorée
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Associée à la start-up Anova-Plus, Phyteurop lance Vitikit FD. L’objectif de ce dispositif : accélérer le diagnostic de la flavescence dorée sur vigne. « Actuellement, un agriculteur qui soupçonne cette pathologie doit attendre 2 à 15 jours avant que les autorités ne viennent sur place, et la méthode officielle de détection peut encore prendre 15 jours à deux mois de plus. Avec Vitikit, le vigneron pourra avoir la réponse dans la journée dans le meilleur des cas, dans la semaine au pire », explique Xavier Cannesson, directeur marketing et commercial chez Phyteurop.
Un déploiement via la distribution agricole
Environ 500 000 ha (sur 800 000 ha de vignes en France) sont soumis à la lutte obligatoire contre la cicadelle vectrice de la flavescence dorée. Toute infection doit être déclarée et les pieds touchés doivent être arrachés, voire toute la parcelle si plus de 20 % des pieds sont concernés. La détection rapide est donc importante. « C’est pour cette raison que nous misons sur un déploiement par les distributeurs, dont l’implantation locale et la réactivité sont complémentaires de Vitikit FD », justifie Laurent Magnant, responsable service client chez Phyteurop.
Moins d’une heure
Concrètement, Vitikit FD est une mallette comprenant un laboratoire embarqué, grâce à laquelle un technicien pourra diagnostiquer la présence de flavescence dorée en moins d’une heure, à partir d’une feuille prélevée sur le pied suspect. La mallette contient de quoi effectuer 240 tests. Sa manipulation nécessite une formation que Phyteurop dispensera aux organismes intéressés. Pour la campagne 2016-17, qui démarrera le 1er juillet, les kits seront loués par la firme, qui recommande un tarif de 69 €/analyse pour le vigneron. Pour les campagnes suivantes, les kits pourront être achetés.
Discussion avec la DGAL pour une reconnaissance officielle
La corrélation des résultats de Vitikit FD avec la méthode de détection officielle s’élève à 98,7 %, sur les 3000 échantillons prélevés en phase test. « Notre outil n’exempte pas des démarches officielles, mais elle permet de gagner du temps sur celle-ci, détaille Xavier Cannesson. Nous discutons pour avoir une reconnaissance officielle de la DGAL*, qui en attendant ne voit aucune objection à sa commercialisation. »
A partir de la même technologie, Phyteurop travaille le développement d’une solution de détection ADN de résistance aux pesticides pour les graminées, en grandes cultures, horizon 2017 ou 2018.
* direction générale de l’alimentation