Vignes résistantes aux maladies, bientôt sur le marché
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« Les 3 à 4 premières variétés de vigne de cuve résistantes au mildiou et à l’oïdium avec deux gènes de résistance seront proposées à l’inscription pour 2016 », a expliqué Didier Merdinoglu, chercheur à l’Inra de Colmar, le 28 novembre lors de la conférence Mondiaviti qui se tenait dans le cadre de Vinitech à Bordeaux. Et de souligner que ce résultat de sélection dénommé Resdur1 (résistance durable) est un exploit de rapidité dans le temps. « Un tel programme de sélection prenait environ 25 ans alors qu’avec le réseau de partenaires avec lesquels nous travaillons aujourd’hui pour les phases d’évaluation au vignoble, ce temps de sélection a été réduit à 15 ans », indique Didier Merdinoglu. Ce programme consiste à utiliser les sources de résistance sauvage et à les croiser plusieurs fois avec des variétés cultivées porteuses d’une typicité et de qualités oenologiques reconnues. Dans les faits, on espère que le fruit de ces croisements possèdera une résistance durable aux maladies visées et qu’il sera porteur des caractères de typicité adaptés à la viticulture. Le tout sans oublier le contexte de réchauffement climatique puisque ces futures variétés sont destinées à être cultivées dans un avenir qui se compte en dizaine d’années. Une deuxième puis une troisième vague d’inscription dénommées respectivement Resdur 2 et Resdur 3 prévoient quant à elles des inscriptions pour 2020 et 2023.