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Acétamipride et imidaclopride : risque potentiel pour le système nerveux humain, selon l’Efsa

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L’Efsa, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, a émis, à la demande de la Commission européenne, un avis scientifique sur le potentiel de neurotoxicité développementale de l’acétamipride et l’imidaclopride. Cet avis conclut au fait que ces deux insecticides de la famille des néonicotinoïdes peuvent avoir une incidence sur le développement du système nerveux humain, en particulier le cerveau. L’Efsa recommande dès lors, en attendant les conclusions de recherches complémentaires, d’abaisser certains niveaux recommandés d’exposition acceptable. Les experts demandent également à ce que des critères soient définis au niveau de l’UE pour rendre obligatoire la soumission d’études de neurotoxicité développementale dans le processus d’autorisation des pesticides. L’Efsa propose de descendre à 0,025 mg/kg poids corporel/jour les DJA (Dose journalière acceptable), NAEO (Niveau acceptable d’exposition de l’opérateur) et ARfD (Dose de référence aiguë) de l’acétamipride, actuellement à 0,07 mg/kg pc/jour pour la DJA et le NAEO et à 0,1 pour l’ARfD. Pour l’imidaclopride, les valeurs actuelles du NAEO et de l’ARfD de 0,08 mg/kg pc/jour devraient être abaissées à 0,06. L’Unaf souhaite l’interdiction de tous les néonicotinoïdes Pour Olivier Belval, président de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf), « les preuves de la toxicité de ces pesticides [néonicotinoïdes] s’accumulent. La France doit montrer l’exemple en interdisant définitivement l’ensemble des insecticides néonicotinoïdes ». L’Unaf précise en effet, dans un communiqué daté du 18 décembre, que si la Commission européenne a suspendu partiellement l’usage de trois néonicotinoïdes (thiaméthoxam, clothianidine et imidaclopride), elle n’a rien fait concernant l’acétamipride et le thiaclopride.