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Biocarburants : l’UE se projette vers la seconde génération

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Le journal officiel de l’UE a publié le 15 septembre la directive 2015/1513 concernant l’incorporation des agrocarburants. Ce texte cadre l’utilisation des agrocarburants de première génération en définissant notamment leurs émissions, dues aux changements d’affectation des sols, et esquisse une orientation vers la seconde génération. Les émissions induites par le changement d’affectation des sols (Casi) pour produire des agrocarburants sont désormais définies. Les céréales génèrent des émissions moyennes estimées à 12 grammes d’équivalent CO2 par mégajoule produite. Celles des plantes sucrières se situent à 13 gCO2eq/MJ et celles des oléagineuses à 55 gCO2eq/MJ. C’est l’un des postulats de l’UE dans la directive 2015/1513. Pour les agrocarburants de seconde génération, l’acquisition de données est en cours. En attendant, leur Casi est considéré comme nul. « Pour réduire l’impact global sur les changements indirects dans l’affectation des sols, il convient de limiter les biocarburants produits à partir de céréales et d’autres plantes », selon la directive. Taux d’intégration de 7 % pour la première génération Conformément au compromis trouvé en mai, le taux d’incorporation maximum pour les agrocarburants produits à partir de céréales, de plantes sucrières et oléagineuses est fixé à 7 % de la consommation finale d’énergie dans les transports pour 2020. Dans des discussions où le chiffres de 5 % a été évoqué, la France s’était positionnée pour le taux finalement retenu, étant quatrième producteur mondial d’agrocarburants première génération, et dont l’industrie a consenti à d’importants investissements en la matière. En parallèle, chaque Etat membre est tenu de fixer, avant le 6 avril 2017, un seuil minimum d’incorporation d’au moins 0,5 % en 2020 pour les agrocarburants de seconde génération. L’annexe 9 de la directive dresse la liste des différentes matières premières de ces carburants. Les déchets de la paille, du fumier, certaines graisses animales, certains déchets et résidus de sylviculture en font partie.