CEPP, bientôt des fiches-action sur la réduction d’impact
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Buses anti-dérive, systèmes de « closed-transfer », etc… toutes les propositions permettant de réduire les impacts des produits phytosanitaires pourront désormais faire l’objet d’une fiche-action donnant droit à des certificats d’économie de produits phytosanitaires. La méthodologie d’évaluation des actions standardisées, publiée dans l’arrêté du 13 octobre 2020, a été révisée en ce sens.
Jusqu’à présent, seules les propositions permettant une réduction d’utilisation des produits phytosanitaires faisaient l’objet d’une fiche-action donnant droit à des certificats d’économie de produits phytosanitaires (CEPP). « Nous n’avions pas la méthodologie pour prendre en compte la réduction d’impact, explique Maud Blanck, responsable de l’animation de la commission CEPP. Nous en avons donc proposé une au ministère de l’Agriculture. » Cette méthodologie a été acceptée et a été publiée dans l’arrêté du 13 octobre 2020, paru au bulletin officiel du 15 octobre.
Réduction d’impact, du bidon à la post-récolte
Cette révision de la méthodologie d’évaluation ouvre la voie à de nombreuses fiches-actions supplémentaires. Ce qui est fortement attendu par les distributeurs, notamment en grandes cultures. Ainsi, les buses anti-dérive et les systèmes de « closed-transfer », qui permettent de vider les bidons dans les pulvérisateurs en évitant tout contact entre l’utilisateur et le produit, devraient bientôt faire l’objet d’une fiche-action. D’autres fiches devraient suivre car la réduction d’impact prise en compte touche toutes les étapes d’utilisation des produits, du bidon stocké à la post-récolte.
L’arrêté précise en effet que lorsqu’une action a un effet sur la réduction d’impact pour un usage constant et en absence de substitution de matière active, elle sera désormais évaluée sur la base de sa capacité à réduire les pertes :
• au stockage (pertes liées au bidon),
• lors de la préparation de la bouillie (pertes au sol, dans l’air, sur l’utilisateur, les EPI et le matériel),
• durant la phase de traitement (pertes par dérive, pertes sur la biodiversité aérienne et du sol, pertes lors de transferts rapides vers les eaux, par transferts retardés du sol vers les eaux, pertes par la volatilisation post-application),
• en post-traitement (pertes liées aux effluents),
• à la récolte (pertes liées aux contaminations de la biomasse exportée).
Seules les réductions d’impact allant au-delà des obligations réglementaires seront néanmoins prises en compte.