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CEPP, les obligations ne sont atteintes qu’à hauteur de 15 % en 2019

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Le dispositif de certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques peine à décoller. Le bilan des actions déclarées pour 2019, publié le 22 octobre par le ministère de l’Agriculture, révèle que le taux de couverture des obligations à atteindre en 2021 n’atteint que 15 %. Le biocontrôle et les variétés résistantes demeurent les actions les plus plébiscitées.

CEPP, les obligations ne sont atteintes qu’à hauteur de 15 % en 2019
CEPP, les obligations ne sont atteintes qu’à hauteur de 15 % en 2019

Le ministère de l’Agriculture a publié au Bulletin officiel du 22 octobre 2020 le bilan, pour 2019, de la mise en oeuvre du dispositif de certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques (CEPP). Au moment de la publication de ce bilan, 1 070 distributeurs étaient engagés dans le dispositif, pour un total de 16,6 millions d’obligations de certificats à atteindre en 2021 par la mise en place d’actions standardisées.

2,5 millions de certificats obtenus par 413 distributeurs

Pour 2019, quatrième campagne de déclaration d’actions, le taux de couverture des obligations à atteindre en 2021 est de 15 % pour l’ensemble des obligés, contre 10 % l’année précédente : 2,5 millions de certificats ont été obtenus par 413 entreprises déclarantes en 2019, contre 1,64 million de certificats obtenus par 308 entreprises déclarantes en 2018.

Même si le taux de couverture progresse, il confirme bien les difficultés des distributeurs à atteindre leurs obligations. Néanmoins, 31 entreprises ont un taux de couverture supérieur à 100 %. À noter que 739 entreprises n’ont jamais déclaré d’actions depuis le début du dispositif.

Biocontrôle et variétés résistantes toujours en tête

Sur les 65 actions standardisées disponibles en 2019 (1 130 références commerciales), 55 ont permis d’obtenir des certificats : 64 % concernent le recours à des méthodes alternatives (équipement ou produits de biocontrôle par exemple), 23 % l’utilisation de variétés résistantes ou tolérantes aux maladies, 5 % l’abonnement à des outils d’aide à la décision, 5 % la mise en œuvre de nouvelles pratiques agronomiques, et enfin 2 % des actions permettant de réduire les quantités utilisées grâce à des équipements performants.

Cinq actions standardisées représentent près de 67 % du nombre total de CEPP obtenus en 2019 :

• Lutter contre divers bioagresseurs au moyen d’un produit de biocontrôle à base de soufre (795 317 certificats obtenus) ;

• Réduire le nombre de traitements au moyen de variétés de blé tendre assez résistantes aux bioagresseurs et à la verse (406 329 certificats obtenus) ;

• Substituer des produits anti-limaces à base de métaldéhyde par des produits de biocontrôle molluscicides d’origine naturelle (181 649 certificats obtenus) ;

• Lutter contre le virus de la jaunisse du navet sur colza en choisissant une variété assez résistante (158 790 certificats obtenus) ;

• Éviter un traitement insecticide contre les méligèthes en associant une variété de colza à floraison très précoce avec la variété principale (112 500 certificats obtenus).

Viennent ensuite les six actions suivantes :

• Lutter contre les tordeuses en vigne au moyen de diffuseurs de phéromones pour la confusion sexuelle (100 937 certificats obtenus) ;

• Lutter contre la pyrale du maïs au moyen de lâchers de trichogrammes (99 254 certificats obtenus) ;

• Accompagner le placement des traitements fongicides des céréales au moyen d’un outil d’aide à la décision de prévision et de conseil tracé à la parcelle (91 414 certificats obtenus) ;

• Lutter contre les lépidoptères ravageurs en vergers au moyen de diffuseurs de phéromones pour la confusion sexuelle (74 753 certificats obtenus) ;

• Éviter la germination des pommes de terre lors du stockage au moyen d’un antigerminatif de biocontrôle (66 757 certificats obtenus) ;

• Lutter contre les maladies fongiques au moyen d’un stimulateur de défenses des plantes (65 422 certificats obtenus).