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Perturbateurs endocriniens : critères généraux attendus pour juin

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Le dossier relatif aux perturbateurs endocriniens est complexe : il a non seulement trait à la chimie, mais également à d'autres secteurs comme l'industrie alimentaire, les cosmétiques… Bruxelles prévoit donc de déterminer, d'une part, des critères généraux et transversaux d'identification et d'évaluation, et d'autre part, des spécificités pour chaque domaine d'activité. La Commission européenne vise une cohérence entre le règlement (CE) n° 1107/2009 relatif aux produits phytopharmaceutiques, le règlement (UE) 528/2012 concernant les biocides et le règlement (CE) n° 1907/2006 (Reach) relatif aux produits chimiques, même si ce dernier, contrairement aux deux premiers, ne place pas la perturbation endocrinienne comme critère d'exclusion. Les critères généraux, que la direction générale (DG) Environnement de la Commission est chargée de publier d'ici peu afin qu'une décision soit prise pour le règlement Reach en juin, seront décisifs pour l'ensemble des produits des différents secteurs, dont les spécialités phytopharmaceutiques. G.G.

Les spécificités relatives aux biocides, émanant également de la DG Environnement, sont attendues pour décembre. Concernant les produits phytopharmaceutiques, la direction générale de la santé et des consommateurs (DG Sanco) devrait faire ses propositions en décembre, pour une adoption de critères début 2014. Les propositions de critères généraux sont multiples puisque de nombreux Etats membres et groupes d'experts se sont penchés et se penchent encore sur le sujet. La France prend quant à elle du retard puisqu'elle n'émettra sa position qu'en juin. Actuellement, toutes les propositions sont étudiées par l'ensemble des directions générales de la Commission.

Un enjeu important pour les phytos

Le choix des critères d'identification et d'évaluation de la perturbation endocrinienne sur les produits phytopharmaceutiques s'avère très important. Selon Jean-Charles Bocquet, directeur général de l'UIPP, l'Union des industries de la protection des plantes, les 11 principaux fongicides actuellement utilisés sur céréales en Allemagne pourraient être exclus si la DG Environnement restait sur sa proposition du 19 février, à savoir deux classes (perturbateurs avérés et perturbateurs suspectés) et que ces deux classes excluaient les substances actives. En France, 7 fongicides sur les 11 principaux utilisés en céréales pourraient être interdits. Les critères d'exclusion touchent aussi bien certains triazoles, dithiocarbamates, pyréthrinoïdes, que phéromones… Pour Jean-Charles Bocquet, l'impact pourrait donc être très important, tant sur l'économie que sur la qualité des productions (mycotoxines…), car certaines molécules n'ont pas d'alternatives.