Résidus de pesticides dans l’alimentation européenne, conformité de 95,9 % en 2017
Le | Reglementation
Selon le dernier rapport annuel sur les résidus de pesticides de l’Efsa, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, 95,9 % des échantillons testés en 2017 dans le cadre du programme européen de surveillance des pesticides dans les aliments se révèlent conformes aux limites maximales de résidus (LMR) : 54,1 % sont exempts de résidus quantifiables et 41,8 % contiennent des résidus se situant dans les limites de concentration permises.
Une légère baisse de conformité expliquée
Le rapport, publié le 26 juin 2019, révèle que le taux global est un peu en recul par rapport aux années précédentes : 96,2 % en 2016, 97,2 % en 2015 et 97,1 % en 2014. L’Efsa explique cette légère baisse par le nombre plus élevé d’échantillons destinés à des fins de contrôle prélevés en 2017 : 12,1 % du total, contre 4,9 % en 2016. L’échantillonnage destiné à des fins de contrôle cible des pesticides et des aliments issus de pays où des dépassements ont été observés par le passé ; la détection de résidus dans ces échantillons est donc plus probable que la détection obtenue lors d’un échantillonnage aléatoire.
Des aliments importés toujours moins conformes
Au total, 88 247 échantillons ont été analysés par les États membres de l’UE, l’Islande et la Norvège, pour y contrôler la présence de 801 pesticides et métabolites différents.
Le taux de non-conformité des aliments importés est presque trois fois plus élevé (7,6 %) que celui des aliments originaires de l’UE (2,6 %).
Sur la base des données de 2017, l’Efsa conclut que, selon les connaissances scientifiques actuelles, l’exposition alimentaire aiguë et chronique aux résidus de pesticides dans les aliments ne devrait pas occasionner de problèmes de santé chez les consommateurs. Elle précise finaliser actuellement une méthodologie qui permettra de réaliser des évaluations du risque tenant compte de l’exposition alimentaire à de multiples résidus. L’Autorité publiera deux évaluations pilotes relatives aux risques cumulés en septembre 2019.