Résidus de pesticides, des taux de non-conformité stables en 2019
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La DGAL a publié le bilan de ses plans de surveillance et de contrôle réalisés en 2019, qui visent à vérifier la qualité sanitaire des denrées produites et mises sur le marché. Les non-conformités relatives aux résidus de pesticides se révèlent stables. Quelques mauvaises pratiques demeurent.
Le bilan des plans de surveillance et de contrôle mis en œuvre par la DGAL en 2019 a été publié au Bulletin officiel du ministère de l’Agriculture du 19 novembre 2020. Concernant les résidus de produits phytosanitaires, les taux de non-conformité (substance active non autorisée et/ou dépassement de LMR, limite maximale de résidus) s’affichent dans la moyenne de ceux constatés ces dernières années.
Pour le plan de surveillance (échantillonnage représentatif de la production surveillée, prélèvements réalisés de façon aléatoire), ce taux de non-conformité s’élève à 11,7 %, contre 8,5 % en 2018, 13,6 % en 2017 et 5,81 % en 2016. Pour le plan de contrôle (échantillonnage orienté pour augmenter la probabilité de détection de contamination), il est de 6,8 %, contre 4,4 % en 2018, 3,8 % en 2017 et 7,2 % en 2016.
Le nombre total de prélèvements analysés s’est élevé à 1122 : 282 au titre du plan de surveillance et 840 au titre du plan de contrôle. Entre 500 et 660 substances actives, selon l’équipement des laboratoires, ont systématiquement été recherchées.
Des écarts réglementaires
Selon la DGAL, les non-conformités relevées s’expliquent notamment par :
- l’utilisation de produits phytosanitaires retirés du marché après le délai de grâce accordé pour l’utilisation des stocks, comme par exemple les produits à base de linuron, d’acétamipride, d’imidaclopride et de thiaclopride ;
- de mauvaises pratiques agricoles, comme par exemple le non respect des doses maximales autorisées et/ou des délais avant récolte, l’utilisation de produits non autorisés sur la culture, le rinçage insuffisant du pulvérisateur entre deux traitements ;
- la possibilité d’une contamination de voisinage par dérive aérienne (cas du prosulfocarbe, de la pendimethaline) ou rémanence dans le sol (cas de la dieldrine, de l’oxadixyl, de l’atrazine, du quintozène et du DDT).