Restauration collective, Compass veut s’approvisionner à 60 % auprès des coopératives
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La Coopération agricole a signé, ce 7 septembre, une convention de partenariat avec Compass Group, acteur important de la restauration collective. L’objectif, pour Compass, est d’atteindre la barre des 60 % de ses achats réalisés auprès des coopératives agricoles françaises à horizon 2030.
La restauration collective est un débouché important pour l’agriculture française. Elle joue aussi le rôle d’exemple, quand elle s’impose des critères spécifiques dans son approvisionnement. La loi egalim entérine déjà cette logique avec les établissements publics, et bientôt pour le secteur privé, en affichant des quotas de bio et de « labels de qualité ». Acteur majeur de la restauration collective avec 171 millions de repas servis par an, Compass entend être proactif en la matière.
Davantage d’appro auprès des coop
C’est le sens de la convention signée avec La Coopération agricole le 7 septembre à Issy-les-Moulineaux, dont les cantines sont approvisionnées par Compass. Ce partenariat doit permettre au restaurateur d’atteindre la barre des 60 % de ses achats réalisés auprès des coopératives agricoles françaises à horizon 2030. Actuellement, ce chiffre est situé entre 25 % et 40 % en fonction des catégories de produits.
En outre, deux projets sont en cours. Le premier concerne le développement d’une filière légumineuse, à travers les lentilles, dont les volumes commandés par Compass sont amenés à augmenter de 30 à 40 % d’ici à 2030. Concernant le bœuf, Compass entend réduire le nombre de bêtes abattues pour son approvisionnement de 6000 têtes par an, sans réduire les tonnages et la rémunération des agriculteurs, via la sélection de races et la valorisation de l’ensemble des carcasses.
La restauration collective, débouché qui monte
Selon le président de LCA, Dominique Chargé, la restauration collective représente 12 % des débouchés des coopératives. « Ce chiffre augmente depuis plusieurs années, explique-t-il. La loi Egalim a certainement contribué à une prise de conscience, mais la tendance est antérieure. Le Covid a forcément mis un coup de frein, mais nous espérons que la dynamique reprenne. » Il affirme que tous types de production sont concernés, aussi bien en frais qu’en transformé. Et se dit ouvert à d’autres partenariats de ce type.