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Selon FranceAgriMer aussi, le prix des engrais pourrait jouer sur le choix des assolements

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Le 13 octobre, FranceAgriMer a fait part d’inquiétudes concernant les disponibilités en engrais azotés. D’après les experts, la situation pourrait avoir un impact sur les assolements.

Selon FranceAgriMer aussi, le prix des engrais pourrait jouer sur le choix des assolements
Selon FranceAgriMer aussi, le prix des engrais pourrait jouer sur le choix des assolements

À l’occasion de sa conférence de presse mensuelle, FranceAgriMer a fait le point sur la prochaine campagne : 4 % des surfaces de blé tendre et 9 % des orges d’hiver ont été semés. Les régions du Nord-Est sont les plus avancées, la Lorraine ayant déjà effectué 40 % de ses semis en blé tendre et 74 % en orge d’hiver. S’il n’y a pas, pour le moment, de préoccupations climatiques, les agriculteurs et les OS font face à une autre inquiétude : le prix et la disponibilité des engrais azotés. « On se retrouve avec des difficultés d’approvisionnement colossales, du jamais vu, s’alarme Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé “Grandes cultures” de FranceAgriMer. Les agriculteurs sont moins couverts que les années précédentes, car ils attendaient que les prix baissent pour s’approvisionner. »

La solution azotée vient de dépasser 615 €, le triple du prix d’il y a un an. Selon le président du conseil spécialisé « grandes cultures », cela pourrait représenter 150 à 200 € de surcoût par hectare « avec des conséquences sur la production, et notamment le choix des assolements », estime Marc Zribi, chef de l’unité Grains et sucre de FranceAgriMer. Comme d’autres, les experts de FranceAgriMer estiment que certains agriculteurs pourraient être tentés de favoriser l’orge de printemps, le tournesol ou le soja, des cultures moins gourmandes en engrais.