Solide sur la filière blé tendre, le GIE CRC veut se diversifier
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Soutenir des cultures déjà labellisées mais sur peu de volumes, et développer de nouvelles filières. C’est l’ambition de la filière CRC, dont le cœur de métier, le blé tendre, se porte bien, selon les chiffres annoncés par son directeur général, Marc Bonnet, lors de l’assemblée générale du GIE, le 21 novembre.
« Des volumes inférieurs à 2021, dans la lignée de l’ensemble des filières céréalières, mais une croissance structurelle confirmée. » C’est dans ces termes que Marc Bonnet, directeur général du Groupement d’intérêt économique CRC, a commenté les chiffres-clés de cette filière pour 2022. Ils ont été présentés le 21 novembre, lors de l’assemblée générale du GIE. Plus de 540 000 tonnes de céréales ont été récoltés sous l’étiquette CRC cette année (contre 621 000 t en 2021), dont 528 525 tonnes de blé tendre. « L’érosion des volumes est plus faible que ce que laissaient envisager les conditions de cultures, qui ont eu un impact sur les rendements », analyse Marc Bonnet. Autre raison de ce réjouir : « La demande du marché est en hausse. »
Encourager l’adhésion de « petits acteurs »
Près de 3300 agriculteurs sont engagés (soit 95 000 hectares emblavés), et 36 organismes stockeurs figurent parmi les 131 adhérents du GIE, qui comptent quatre nouvelles recrues, deux dans le collège des meuniers, et autant dans le collège des industriels. La filière CRC se veut ambitieuse de ce côté là : une revue à la baisse des tarifs d’adhésion est prévue pour séduire notamment les « plus petits acteurs du marché, proposant des volumes modestes mais sur des productions intéressantes », explique Marc Bonnet. Le GIE entend bien se développer au-delà de son ADN blé tendre.
Une ouverture pour les protéagineuses et oléagineuses
Sur 2022, le seigle CRC représente déjà 8 263 tonnes récoltées, le blé dur légèrement plus que 3000 tonnes, le grand épeautre et le sarrasin, respectivement 417 et 118 tonnes. Marc Bonnet affirme que le GIE est attentif à de nouvelles céréales, mais aussi à des protéagineuses et oléagineuses. « Nous avons été, dans un passé récent, très proches de finaliser une filière colza », rappelle-t-il par ailleurs.
Avec Traça-blé, la filière CRC veut engager sa décarbonation
L’AG a aussi été l’occasion de revenir sur deux projets qui se rejoignent : la construction d’une blockchain à l’échelle de la filière, et la décarbonation. La plateforme Traça-blé est actuellement opérationnelle, bien qu’encore au stade des premiers tours de roue. Elle est progressivement présentée aux adhérents du GIE. « Les tableaux de bord proposés offrent aux acteurs des filière un point zéro dans leurs démarches RSE, en particulier pour monitorer leurs efforts en termes de bilan carbone, souligne Marc Bonnet. L’objectif est d’avoir déployé largement la plateforme et initié cette décarbonation d’ici à 2025. »