Vivescia, 220 nouveaux agriculteurs dans Transitions et un partenariat avec Hectar
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Un an après son lancement, 220 nouveaux agriculteurs rejoignent le programme Transitions de Vivescia. Financé à 90 % par des primes filières, ce modèle propose une démarche de progrès et une valorisation économique. En visant 1000 agriculteurs d’ici 2026 et des nouveaux partenaires, Vivescia souhaite réduire les émissions de GES, garantir la rentabilité des pratiques plus respectueuses de l’environnement et répondre aux exigences des clients aval sur le besoin de données. Un partenariat avec Hectar est aussi annoncé.
Le programme Transitions de Vivescia accueille 220 nouveaux agriculteurs, un an après son lancement le 8 septembre 2023 à la foire de Châlons (Marne), indique Vivescia. Ce groupe s’ajoute aux 200 agriculteurs qui se sont engagés dans la démarche dès octobre 2023. « Nous transformons l’essai. La marche la plus haute est de renforcer la dynamique. Nous avons lancé le programme il y a un an, mais ce qui compte est de pouvoir tenir dans la durée nos engagements vis-à-vis des agriculteurs et de nos clients », explique Valérie Frapier, directrice RSE, communication et du programme Transitions de Vivescia, à Référence agro.
L’objectif de Vivescia est d’accompagner 1000 agriculteurs d’ici à 2026 et de réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’horizon 2030.
Quatre indicateurs pour mesurer la performance environnementale
Le programme Transitions évalue les pratiques agricoles à l’échelle de l’exploitation sur la base de quatre indicateurs : la durée de couverture des sols, la réduction des émissions de GES, la quantité de carbone humifié restituée au sol et la certification environnementale (CE2/CE2+ et HVE). Les agriculteurs sont ensuite classés en deux niveaux : Transition ou Performance.
Les premiers résultats de l’évaluation ont été connus en juin 2024. « Nous avons réalisé un tableau de bord que nous avons partagé avec les agriculteurs et nos partenaires. Nos clients s’engagent dans le programme pour obtenir ces données, ainsi que le facteur d’émissions correspondant à la culture qu’ils achètent », précise Valérie Frapier.
Actuellement, 10 % des agriculteurs sont au niveau Performance, tandis que 90 % se situent au niveau Transition. « Nous les accompagnons dans une démarche de progrès, c’est la raison pour laquelle ils se sont engagés sur trois ans, ajoute la directrice RSE. Mais nous voulions aussi valoriser les efforts des agriculteurs au seuil performance. »
38 réunions techniques entre octobre 2023 et mai 2024
Entre octobre 2023 et mai 2024, 38 réunions techniques ont été organisées dans le cadre du programme Transitions. « L’agriculteur a reçu en moyenne 9,5 journées de formation, collectives et individuelles », précise-t-elle. En parallèle, 40 technico-commerciaux ont été formés afin d’accompagner au mieux les agriculteurs dans leur transition. Ils ont ainsi élaboré 200 plans d’action individuels pour les exploitations concernées.
Les agriculteurs participant au programme bénéficient d’une valorisation économique, calculée à la tonne et indexée sur leur niveau de performance. « Ce soutien économique est en moyenne de 100 euros par hectare pour le niveau Transition et de 150 euros par hectare pour le niveau Performance, livre Valérie Frapier. C’est un ordre d’idée car les exploitants sont rémunérés sur le volume. Ils reçoivent un premier acompte en septembre et le solde quelques mois plus tard. Ce n’est pas véritablement un revenu : cela couvre le surcoût économique ainsi qu’une valorisation de leurs efforts. »
La coopérative met en place un démonstrateur pédagogique destiné à sensibiliser les acteurs de la chaîne de valeur agricole avec Hectar. Il sera situé sur le site d’Hectar, à Lévis Saint Nom (Yvelines) et opérationnel en février 2025.
90 % du modèle financé par les partenaires
Le modèle économique du programme repose sur les primes versées par les partenaires industriels. « 90 % du modèle économique de Transitions est financé par la mutualisation des efforts des clients industriels, explique Valérie Frapier. Le programme coûte des dizaines de millions d’euros. ». De plus, un financement de 1,9 million d’euros a été obtenu en février 2024 dans le cadre de France 2030 pour la formation, sur une période de cinq ans. « Notre apport financier représente 7 à 8 % de l’enveloppe », précise Valérie Frapier.
Le programme Transitions a démarré avec la participation de trois partenaires principaux : Roquette, Tereos et Avril/Saipol, ainsi que Vivescia Industries, qui regroupe notamment Grands Moulins de Paris, Malteurop et Délifrance. En décembre 2023, le groupe italien Etea Sedamyl, un groupe amidonnier italien, a rejoint le projet. En juin 2024, un nouvel accord a été signé avec Heineken. « Ces partenaires se sont engagés à accroître les volumes avec ce programme pour répondre à l’arrivée de nouveaux agriculteurs, indique Valérie Frapier. C’est un signal très fort pour les agriculteurs et pour Vivescia, afin de montrer que la chaîne de valeur renforce son engagement. Ces volumes restent confidentiels. »
Vivescia est en discussion avec d’autres partenaires, qui pourraient rejoindre le programme dès octobre 2024.