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Arterris, cap confirmé vers la diversification et le débouché local

Le | Cooperatives-negoces

Le 10 février, les dirigeants d’Arterris revenaient face à la presse sur leurs orientations stratégiques des deux dernières années. La coopérative, dont le territoire couvre PACA et l’Occitanie, mise sur des filières intégrées, avec une volonté de distribuer toujours plus de ses produits localement.

Christian Reclus, DG d’Arterris, le 10 février 2022 - © D.R.
Christian Reclus, DG d’Arterris, le 10 février 2022 - © D.R.

«  Faire le maximum pour rapprocher nos produits du panier des consommateurs. » Par cette formule, le DG d’Arterris Christian Reclus caractérise les orientations stratégiques de la coopérative. Il s’exprimait le 10 février face à la presse, en visioconférence. L’occasion de revenir sur les temps forts de la coopératives depuis deux ans. Avec une direction claire, donc, vers des filières maîtrisées jusqu’à la vente. Au delà du site de vente en ligne marcheoccitan.fr, deux boutiques sont désormais ouvertes sous l’enseigne portée par Arterris, Marché Occitan, à Balma et Toulouse (31). « Nous sommes ambitieux et souhaitons atteindre les 20 boutiques sous cinq ans », lance le DG.

Filières qualité et diversification

En amont de cette vitrine, c’est l’ensemble des filières d’Arterris qui s’organisent. Le lancement de sa filiale Vegedry, il y a deux ans, marquait un virage structurant pour les légumes secs produits par les adhérents, via la production de farines pour divers débouchés. En octobre 2020, l’acquisition de l’ensemble des parts de Moulins pyrénéens, qu’Arterris détenait déjà à 50 %, était un autre signal : 80 000 tonnes de blés des adhérents y sont écrasés, avec là aussi différentes lignes de production (bio, CRC) et l’ambition de gagner du terrain sur le marché de la boulangerie artisanale.

Arterris reste ouverte à de nouvelles diversifications

Un an plus tard, c’est Massafero qui rejoignait le groupe. Un point d’arrivée pour 40 000 tonnes de pommes de terre fraîches, chaque année. Toujours ouverte à la diversification, Arterris reste attentive aux opportunités en fruits et légumes frais, mais aussi en viticulture. « Nous n’en avons pour autant pas oublié d’investir dans des activités plus historiques du groupe », affirme Christian Reclus. Avec 1,9 millions d’euros consacrés à la modernisation de l’abattoir de Labruguière, Arterris entend pouvoir doubler sa capacité en filière volaille, pour atteindre 800 000 poulets abattus par an, « principalement en Label Rouge », d’ici à 5 ans.

Une formation maison pour l’ensemble des TC

Le DG d’Arterris a abordé les actualités plus « agricoles » du groupe. Avec une nouveauté : le lancement, cette année, d'une formation équivalent bac +3 proposée par la coopérative à l’ensemble de ses TC. Un moyen, notamment, de perfectionner la relation client, sur fond de changement de cadre lié à la séparation conseil-vente. Les résultats 2021 de la coopérative (voir plus bas) ont, sans surprise, été marqués par la flambée des prix des céréales et des matières premières. Les conséquences se font encore sentir : « Si 70 % des adhérents ont pu anticiper leurs achats d’intrants, pour les autres, les assolements pourraient évoluer, détaille Christian Reclus. Le tournesol et le sorgho, moins gourmands en engrais, pourraient profiter d’un repli du maïs sec. »

Arterris en chiffres

> 1,003 millliard d’euros de CA en 2021 :

  • 576 M€ pour le pôle agricole, dont 229 M€ de collecte de grains et 175,5 M€ pour l’agrofourniture
  • 367 M€ pour le pôle agroalimentaire pèse 367 M€
  • 60 M€ pour le pôle distribution

> 25 000 agriculteurs

> 2200 salariés