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CEPP, la dynamique se renforce

Le | Cooperatives-negoces

Le dispositif des Certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques (CEPP) mobilise un nombre croissant d’acteurs. Les propositions de fiches-action et de nouvelles références se multiplient. Le point, avec Maud Blanck, responsable de l’animation de la commission CEPP. 

CEPP, la dynamique se renforce
CEPP, la dynamique se renforce

Le bilan des actions CEPP déclarées en 2019, dernier en date, révélait que le taux de couverture des obligations à atteindre en 2021 n’était que de 15 %. Faute de mobilisation ? D’une palette de fiches-action encore réduite ? Actuellement, leur nombre est de 83.

La donne semble pourtant changer, la dynamique prend forme. En mars 2021, la FNA appelait à la mobilisation pour le dépôt de fiches, avec l’objectif d’atteindre 200 fiches publiées à fin 2023. Chez les distributeurs, suite à la séparation du conseil et de la vente des produits phytosanitaires, des référents CEPP sont nommés et se forment au dispositif. La distribution presse ses fournisseurs à déposer des fiches.

Arrivée de nouveaux acteurs intéressés

“Les sollicitations pour le dépôt de fiches-action CEPP ou le référencement d’un produit dans une fiche existante augmentent fortement, remarque Maud Blanck, responsable de l’animation de la commission CEPP. Du jamais vu depuis le lancement du dispositif en 2015. De nouveaux acteurs arrivent, tant du côté des équipementiers, que des semenciers, fournisseurs de solutions de biocontrôle ou encore conseillers… cela ouvre la voie à de nouvelles fiches. Mais ces acteurs ont besoin d’un certain temps pour s’approprier le dispositif.” Le recrutement d’un nouveau CDD est en cours pour appuyer Maud Blanck dans l’élaboration et la rédaction de fiches-action.

Car l’écriture de telles fiches susceptibles de recevoir la validation de la Commission d’évaluation des actions CEPP n’est pas aisée. Établir combien de certificats peuvent être délivrés pour l’action, non plus.

Pour faciliter la rédaction de ces fiches, la Commission a déjà établi trois notes méthodologiques (outils d’aide à la décision, réductions d’impact, stockage des grains). Trois autres sont travaillées et devraient bientôt être publiées. Elles concernent l’accompagnement par la distribution de démarches filières ou de certification, les couverts d’intercultures multiservices et les biostimulants.

“Ces méthodologies ont permis la construction de nouvelles fiches, dont la publication ne devrait pas tarder, informe Maud Blanck. Nous travaillons par ailleurs, avec les instituts techniques et les distributeurs agricoles, à valoriser la diversification des rotations.”

Ne pas multiplier le nombre de fiches, mais les références

“L’objectif n’est pas d’avoir un nombre infini de fiches-action, reprend Maud Blanck. Nous cherchons plutôt, pour gagner en lisibilité, à regrouper les fiches sous des thèmes globaux. Une nouvelle fiche-action doit correspondre à un nouveau levier d’action pour maîtriser un bioagresseur ou une classe de bioagresseurs sur une culture ou un groupe de cultures. L’essentiel réside bien dans le nombre de références répertoriées au sein du dispositif et leur complétude.”