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Cérèsia et Eurea ont déjà pris de l’avance sur la CSRD

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Le 29 février, Agriviz, société de conseil en agriculture, organisait une conférence sur la directive CSRD. Maxime Robineau, responsable RSE d’Eurea, et Marc Braidy, élu Cérèsia en charge de la RSE, et référent carbone pour La coopération agricole, ont témoigné de l’impact de cette directive sur l’activité des distributeurs.

Cérèsia et Eurea ont déjà pris de l’avance sur la CSRD
Cérèsia et Eurea ont déjà pris de l’avance sur la CSRD

Intégrer une dimension environnementale et sociale dans la stratégie de l’entreprise est une priorité pour de nombreux distributeurs. Lors d’une matinée dédiée à la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), la directive européenne sur l’établissement de rapports sur le développement durable des entreprises, entrée en vigueur le 1er janvier 2024, Maxime Robineau, responsable RSE d’Eurea, a rappelé que la coopérative s’était lancée il y a plusieurs années déjà sur ce sujet.

« Le Conseil d’administration a eu la volonté de structurer une démarche RSE. Mon poste a été créé, puis nous avons identifié les actions vertueuses en cours, et les leviers qui permettraient d’améliorer la performance de la coopérative, explique-t-il. Des orientations ont été données par le Conseil d’administration, réuni en commission, pour des projets stratégiques à 10, 15 et 20 ans. »

Chaque projet, screené avec une dimension RSE, chez Cérèsia

Cérèsia a mené une démarche similaire, en nommant un responsable RSE ainsi qu’un élu chargé de ce dossier, Marc Braidy. « Cela fait plus de quatre ans que Cérèsia s’intéresse au sujet, précise-t-il. Aujourd’hui, la RSE est au cœur de notre stratégie, et chaque projet proposé au conseil d’administration est screené en gardant en tête nos cinq engagements. » Ces derniers sont : les Hommes et leurs territoires ; des produits sûrs et de qualité ; un accompagnement dans la transformation des modes de production ; la biodiversité ; la maîtrise de l’impact environnemental et le développement des énergies renouvelables.

« Cérèsia est en phase de construction de la donnée, précise Marc Braidy. Mais il nous faut des référentiels communs, notamment à l’échelle d’un territoire. Il y a un gros travail de simplification à faire, sinon nous allons tous arriver avec notre petit truc en interne, bien ou mal fait. »

La grande distribution ne s’engage pas sur le plan financier

L’élu de Cérèsia ajoute que la démarche entreprise il y a déjà des années a permis à la coopérative de prendre de l’avance sur les attentes des consommateurs et des clients. « Nos partenaires financiers nous ont indiqué ne pas avoir ce niveau d’engagement chez tous leurs clients, pointe-t-il. Mais ces contraintes ne doivent pas être portées seulement par un petit groupe d’acteurs. » Selon lui, la volonté stratégique affichée de la grande distribution, qui consiste à prendre des engagements environnementaux, n’est pas compatible avec la posture des GMS quand il s’agit de financer ces efforts : « Nous sommes dans des réalités parallèles, entre les annonces d’engagement, et leur ligne vis à vis de nous qui est : le prix, le prix, le prix. La grande distribution veut bien de nos efforts, mais sans payer. »