EMC2 précise son organisation pour accompagner les projets de méthanisation

Quelques semaines après l’inauguration de la première unité de méthanisation à Landre (54), les représentants de la coopérative EMC2 étaient invités à un webinaire organisé par la Chambre régionale d’agriculture Grand Est, le 24 février. Si le sujet du jour était l’outil de modélisation Maelia biogaz, le chef de projet méthanisation de EMC2, Christophe Clesse, a pu aborder l’organisation de la coopérative sur ce dossier, vecteur de sécurisation de la marge de ses adhérents.

Formation de responsables de sites en interne

Mobilisée depuis début 2018 sur le sujet, EMC2 a intégré un certain nombre de compétences : outre le chef de projet, on y trouve aussi une coordinatrice « travaux et administratif » et un chef de chantier. « Nous anticipons l’émergence des futurs unités, en formant des responsables de sites au fil de l’eau, précise Christophe Clesse. Par ailleurs, nous nous appuyons largement sur le service agronomie, aussi bien sur la culture de Cive que sur l’épandage du digestat mais aussi le pôle communication. » En revanche, la gestion des dossiers Installation classée pour l’environnement (ICPE) et l’agrément sanitaire pour le traitement de sous produits animaux sont externalisés, tout comme la maîtrise d’ouvrage.

Une dizaine de projets de méthanisation

Ainsi organisée, EMC2 avance de front sur une dizaine de projets. « Outre l’unité en fonctionnement à Landre, deux sont en construction, trois en sont aux stades préliminaires, et quatre à une étape intermédiaire, au recueil des engagements de fourniture des gisements, auprès des agriculteurs », liste Christophe Clesse. Quant à la thématique du webinaire, à savoir l’outil Maelia biogaz, il a été mis en application sur le site de Landre.

La modélisation, outil précis et précieux

Si Maelia biogaz est encore au stade de la finalisation, dans le cadre du Partenariat européen pour l’innovation Partage (2020-23), l’outil offre déjà des perspectives, selon Mathias Sexe, responsable du service agronomie d’EMC2. « La modélisation permet de mieux préparer les projets, mais aussi de les aiguiller une fois opérationnels, glisse-t-il. Par exemple, en simulant l’effet d’années climatiques extrêmes sur les gisements, en évaluant précisément les aménités environnementales qui peuvent faciliter l’acceptabilité des unités, ou encore dans la perspective de concrétiser des crédits carbone. »

Piloté par l’Inrae, Maelia biogaz sera un outil accessible gratuitement.