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Engrais, semences, innovations… Terre Atlantique garde le cap

Le | Cooperatives-negoces

À la veille de leur assemblée générale, directeur général et président de Terre Atlantique ont fait le point sur l’exercice passé et surtout ont évoqué les projets à venir. Parmi eux, l’installation d’une mélangeuse dédiée aux engrais sur le site de la Palice, en partenariat avec d’autres acteurs de la filière. La quête de cultures innovantes et rémunératrices reste d’actualité pour la coopérative.

Engrais, semences, innovations… Terre Atlantique garde le cap
Engrais, semences, innovations… Terre Atlantique garde le cap

« Avec une collecte de 345 000 tonnes, la moisson 2021 devrait se situer entre l’année record de 2019, à 400 000 t, et celle de 2020 à 300 000 t, la plus faible de l’histoire de la coopérative, résume Christian Cordonnier, le directeur général de Terre Atlantique, lors d’une conférence de presse le 1er décembre, deux jours avant l’assemblée générale. » Sur l’exercice 2020/21, la valorisation moyenne pour les sept productions principales collectées par la coopérative s’élève à 213 €/t contre 175 €/t un an plus tôt. « Pour l’exercice à venir, nous devrions atteindre les 260 €/t », confie-t-il. L’entreprise poursuit également ses démarches filières et compte, par exemple, tripler les surfaces de blé destinées à alimenter la filière Harrys, pour atteindre près de 2500 ha.

Un projet sur la Pallice pour les engrais

Parmi les projets à venir, celui nommé Atlas, sur le site de la Pallice. « Il regroupe les coopératives adhérentes à l’union 3A, à laquelle nous appartenons, la coopérative Terrena, la branche engrais de l’union InVivo et Aténa, la filiale de la Sica Atlantique dédiée aux engrais, précise-t-il. L’enjeu : améliorer l’imprégnation et le mélange des engrais pour limiter la déperdition dans l’air, via l’installation d’une nouvelle mélangeuse. Le process devrait être fonctionnel à l’automne 2022. »

En quête d’innovations rémunératrices

Terre Atlantique poursuit la quête de cultures innovantes et rémunératrices. Parmi elles, comme évoqué en juin 2021, l’angélique, le chanvre, la noisette ou le miel. Si les surfaces progressent lentement au sein de la coopérative, les partenariats se mettent en place : Viridi Gallus pour le chanvre, la maison Crétet pour le miel, Unicoque pour les noisettes, l’université de Poitiers pour l’angélique… « L’idée est d’aboutir à un produit estampillé Terre Atlantique pour créer du lien entre les agriculteurs et les habitants de notre territoire », précise Jean-Yves Moizant, le président.

HVE, Carbone, fertilité des sols

Le marché des engrais fait bien évidemment partie des sujets qui seront évoqués lors de l’assemblée générale du 3 décembre. « Les prix ont été multipliés par 2,5 en un an, rappelle le directeur général. Les commandes sont passées. La vraie question est désormais de savoir si les bateaux arriveront à temps pour les cultures de printemps ! » Une tension sur les engrais qui donne encore plus de sens au pilotage des cultures. « Cette année, les surfaces suivies par Be Api vont passer de 4000 à 5000 ha, précise-t-il. La coopérative va également organiser, pour les adhérents intéressés, une formation HVE, dès le mois de décembre, tout en proposant une démarche carbone en partenariat avec Soil Capital ainsi que des ateliers sur la fertilité des sols. »

Quelques inquiétudes pour la campagne à venir

Parmi les inquiétudes soulevées par le président pour les mois à venir : « la disparition de plus en plus d’éleveurs sur notre territoire et avec eux, une perte de biodiversité et de sources de matières organiques ; les attaques répétées contre le monde agricole (destruction de la bassine de Mauzé-sur-le-Mignon, intrusion sur le site de RAGT semences…) nous posent également question. » Christian Cordonnier évoque quant à lui l’incertitude sur l’évolution des assolements pour le printemps prochain, suite à la hausse des charges. « Certains agriculteurs des zones de marais pourraient être tentés de remplacer le maïs par du tournesol, moins gourmand en engrais. Or, ces zones sont à ce jour idéales pour la production de semences de tournesol car, précisément, indemnes de tournesol conso ! »

Les chiffres clés au 30 juin 2021

  • Collecte de 300 000 t (récolte 2020) et 345 000 t en 2021
  • Chiffre d’affaires de 109 M€ (contre 121 M€ un an plus tôt) dont 70 M€ liés à la vente de céréales, 28 M€ à l’appro et 11 M€ à la production de semences.
  • Le résultat net s’établit à 716 000 €, contre 977 000 € un an plus tôt
  • 4000 ha de multiplication de semences dont 1800 ha de tournesol
  • 109 salariés