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Le 1er juin, LamyBienaimé absorbera Buchou

Le | Cooperatives-negoces

En 1992, quand Luc Bienaimé a repris le négoce familial, l’entreprise pesait 5 M€ de chiffre d’affaires. Après avoir repris les Ets Lamy en 2018, la structure se prépare à l’absorption/fusion du négoce Buchou, au 1er juin. Ainsi constitué, le négoce des Deux-Sèvres pèsera 65 M€ pour 125 000 tonnes de collecte. Luc Bienaimé revient, pour Référence-agro, sur ces différentes étapes et évoque les projets à venir.

Le 1er juin, LamyBienaimé absorbera Buchou
Le 1er juin, LamyBienaimé absorbera Buchou

Le 1er juin, LamyBienaimé absorbera Buchou - © D.R.
Le 1er juin, LamyBienaimé absorbera Buchou - © D.R.

Au 1er juin 2023, le négoce des Deux-Sèvres LamyBienaimé changera une nouvelle fois d’identité visuelle. « Après avoir repris les Ets Lamy en 2018 suite au départ en retraite de ses gérants, nous avons fait le choix le 1er janvier 2021 de fusionner les deux entités pour passer sous la bannière LamyBienaimé, rappelle Luc Bienaimé, le directeur général. La même année, nous avons également repris l’entreprise Buchou, via notre holding financière Végalor. Depuis deux ans, les deux structures évoluaient en parallèle mais au 1er juin 2023, nous ne formerons plus qu’un. Le nom LamyBienaimé ne change pas mais en revanche, nous faisons évoluer notre identité visuelle pour marquer cette nouvelle étape. »

Une direction à trois

La direction du nouveau négoce ainsi constitué se fera à trois : Sophie Bienaimé la DAF, Cédric Clochard, le directeur du site de Lusseray et Luc Bienaimé, le directeur général. Le chiffre d’affaires de LamyBienaimé, intégrant ce nouveau périmètre, pèse 65 M€ (donc 14 M€ de l’ex-Buchou), pour 125 000 tonnes de collecte, 1000 clients et 49 salariés. « Nous rayonnons sur les Deux-Sèvres, l’Est de la Vendée, le Sud du Maine-et-Loire ainsi que sur la Bordure de la Charente et de la Charente-Maritime », précise Luc Bienaimé.

Tester de nouvelles cultures…

Pour le directeur général, ces rapprochements ont du sens. « Un négoce ne peut avancer sur s’il y a mutualisation de moyens et création de nouveaux services ». C’est aussi pour cela que LamyBienaimé adhère au Naca, à Atlantique Céréales, à Actura et Amaltis. « Échanger au sein de ces structures crée une réelle émulsion pour préparer l’avenir, confie-t-il. Nous devons nous renouveler, développer de nouveaux services pour répondre aux attentes de nos clients. » Si LamyBienaimé teste de nouvelles cultures, comme la féverole, le contexte économique n’est pas toujours porteur. « La féverole est une culture assez difficile à mener sur le plan des maladies et des ravageurs, constate-t-il. Cette année, nous avons plutôt une hausse des surfaces de pois. »

… et diversifier la gamme d’aliments

Parmi les investissements des derniers mois, celui de 600 000 € dans un laminoir au sein de l’usine d’aliments. « L’enjeu est d’améliorer l’assimilation des produits fabriqués pour tous les ruminants. « Cette activité génère 12,5 M€ de chiffre d’affaires, précise-t-il. Depuis 2006, nous fabriquons notre propre gamme d’aliments, via la marque Nutrivalor mais nous sommes aussi un redistributeur d’aliments pour Sanders. »

Améliorer la logistique entre les sites

Le négoce compte 13 points de collecte dont sept silos de stockage, répartis sur l’ensemble du département des Deux-Sèvres. « D’ici deux ans, nous souhaitons améliorer la logistique entre ces sites pour optimiser les trajets et réduire les coûts, poursuit Luc Bienaimé. De même, nous prévoyons de créer un bâtiment dédié au stockage des phytos et des semences, pour fin 2024, dans le secteur de Lusseray, au sud du département. Un autre devrait également être dédié pour le stockage des produits d’élevage, au nord du département. Cette logique s’inscrit aussi dans une stratégie où la morte saison prend de plus en plus d’ampleur. Nous devons avoir la capacité d’anticiper et donc, de stocker. »

Renforcer la communication vers le grand public

Parmi les autres sujets à l’étude, celui des biosolutions mais aussi du carbone, du renouvellement des générations… et de la communication. « Le fossé creusé entre le monde agricole et la société civile est réel, reconnaît-il. À nous d’inverser la tendance, pour mieux faire connaître nos métiers et nos modes de production. » C’est d’ailleurs dans ce sens que le négoce accueille régulièrement des journées Vert L’avenir, organisées par le Naca. Prochain rendez-vous : le 6 juin, pour parler des algues, utilisées pour protéger les cultures.

LamyBienaimé en chiffres

  • 65 M€ de chiffre d’affaires
  • 125 000 t de collecte dont 70 000 t de blé, 20 000 t de maïs, 10 000 t d’orge, 10 000 t de colza et 10 000 t de tournesol.
  • 1 000 clients
  • 49 salariés
  • 4 magasins d’appro
  • 13 sites de collecte