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Maïsadour, après le redressement, la transformation durable !

Le | Cooperatives-negoces

Après un exercice compliqué, Maïsadour souhaite redresser la situation pour financer sa transition agroécologique, déjà amorcée. Le tout, en faisant preuve d’agilité et d’adaptation pour mener à bien les projets engagés, notamment en canards avec Euralis et en soja avec Vivadour.

Maïsadour, après le redressement, la transformation durable !
Maïsadour, après le redressement, la transformation durable !

« Trois épisodes d’influenza aviaire en cinq ans, la crise de la Covid, la mauvaise récolte de 2020, les aléas climatiques, des taux de change internationaux pénalisant nos activités semences et canards… Les derniers mois ne nous ont pas épargnés, résumait d’entrée Michel Prugue, président du groupe Maïsadour, en conférence de presse le 7 décembre. Malgré ces difficultés, nous avons réussi à réduire d’un tiers notre endettement grâce à différentes cessions d’activités, à commencer par Aqualia et la salaisonnerie. »

Finaliser le projet avec Euralis

Pour Christophe Bonno, nommé directeur général le 18 octobre, « les signaux sont encourageants pour le prochain exercice avec notamment une récolte 2021 record en maïs et des prix élevés inattendus. Pour les mois à venir, deux enjeux majeurs : l’avenir de la filière canard et la création de nouveaux débouchés ». Pour le premier, le projet avec Euralis est désormais sur le bureau de l’autorité de la concurrence. « L’enjeu est de faire émerger un acteur de premier plan. Une société sera créée, à parts égales entre les deux groupes, avec 20 % d’actionnaires financiers. Les marques, elles, seront préservées », précise Éric Humblot, directeur du pôle gastronomie.

Soja, aquaculture, vente directe…

Quant à la création de nouveaux débouchés, Maïsadour les veut « durables et en lien avec la démarche agroécologique du groupe ». Et Jean-Louis Zwick, directeur du pôle agricole, de citer quatre projets en cours : « la création de Graines d’Alliance, une nouvelle filière soja 100 % local en partenariat avec Vivadour avec la mise en route d’une ligne de production pour juillet 2022 ; la poursuite du programme Ideaal qui a déjà vu émerger 120 plans de progrès chez des agriculteurs ; ou encore le développement de l’aquaculture dans les exploitations et l’accélération de la stratégie vente directe. Six nouvelles boutiques « l’amour du terroir » verront le jour en 2022 avec l’objectif d’atteindre une vingtaine d’ici à trois ans. »

Préserver la rémunération des éleveurs

L’enjeu pour Maïsadour est désormais d’allier production durable et performance économique des exploitations. « Aujourd’hui, les surcoûts de production ne sont pas répercutés sur nos tarifs, la rémunération des éleveurs est en baisse, insiste Michel Prugue. Les tarifs doivent être valorisés au plus vite. Pour ce faire, nous essayons de mobiliser l’ensemble de nos clients. Si ces hausses ne passent pas, c’est l’avenir de nos outils de production et de nos élevages qui est en jeu. Une rémunération juste est indispensable pour préserver l’existant. »

 

Les chiffres clés de Maïsadour

  • Chiffre d’affaires du groupe : 1,276 Md€ dont 20 % à l’international (contre 1,358 Md€ un an plus tôt)

    • 187 M€ pour le pôle semences
    • 566 M€ pour le pôle agricole
    • 205 M€ pour Fermiers du Sud-Ouest
    • 316 M€ pour le pôle gastronomie

  • 4810 salariés
  • 5000 agriculteurs
  • Récolte 2020 : 509 000 t
  • Récolte 2021 : 595 000 t
  • 18 millions de volailles et 3 millions de canards gras (avant la grippe aviaire)