Maïsadour et Vivadour créent une filière soja 100 % Sud-Ouest
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Graine d’Alliance est le nom de la nouvelle société, créée par Vivadour et Maïsadour, pour approvisionner le marché de la nutrition animale en tourteaux de soja non OGM et 100 % local. Une usine verra le jour en février 2022 avec l’objectif de transformer 30 000 tonnes de graines par an.
Déjà productrices de soja, les coopératives Vivadour et Maïsadour ont souhaité mettre leur expertise en commun en créant, le 9 juillet, Graine d’Alliance, une structure pour bâtir une filière soja 100 % Sud-Ouest, non OGM. Via cette opération, « nous souhaitons valoriser notre production commune de soja et relocaliser, en France, toutes les étapes nécessaires à la production : de la mise en culture à la trituration. Nous avons confié la gestion industrielle de cette société à Sud-Ouest Aliment (Soal) qui apportera toute son expertise », détaillent Jean-Marc Gassiot-Bitalis et Michel Prugue, présidents des coopératives Vivadour et Maïsadour.
Objectif : 15 M€ de chiffre d’affaires en 2024
Graine d’Alliance va poser la première pierre de son usine mi-juillet, pour une mise en service en février 2022. Préparation des graines, décorticage, cuisson, pressage, filtration… toutes les étapes de la transformation seront réalisées sur place. L’objectif : transformer 30 000 tonnes de graines de soja par an. Si l’activité est d’abord destinée à l’alimentation animale de la filière volaille, les porteurs du projet valoriseront également les co-produits en huile (alimentation humaine, agrocarburant) et coques (alimentation animale autres animaux). Les deux coopératives se fixent un objectif de chiffre d’affaires de 15 millions d’euros à l’horizon 2024. L’activité du site sera dédiée à plus de 90 % à la trituration de graines de soja local et disposera de deux autres ateliers, eux aussi dédiés à l’alimentation animale. Le premier destiné à la fabrication du floconnage de maïs et orge locaux, le second au mélange de graines basse-cour.
Gagner en autonomie
« Grâce à ce projet, nous allons gagner en autonomie, maîtriser nos approvisionnements protéiques, valoriser la production locale et limiter les importations, insiste Michel Prugue. Développer la production locale de soja, c’est aussi diversifier l’assolement des agriculteurs sur notre territoire du Sud-Ouest ». Pour Jean-Marc Gassiot-Bitalis, « ce projet s’intègre parfaitement dans le plan de relance national sur la stratégie protéines végétales ». Le groupe a d’ailleurs reçu un soutien à « l’investissement pour la résilience de notre Économie ». Le soja s’adapte bien au climat océanique du Sud-Ouest et aux rotations incluant le maïs. Sans compter que cette culture, dont la demande sur le marché français est en forte progression, nécessite peu d’intrants.
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