Maïsadour, en ordre de marche pour lutter contre le réchauffement climatique
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Faire des défis climatiques des opportunités pour innover et se réinventer. Voici résumée la stratégie affichée par Maïsadour au travers d’ « Ambition 2030 ». Une feuille de route qui implique chaque activité du groupe pour atteindre les objectifs chiffrés visés.
Le 7 décembre, Maïsadour tenait son assemblée générale. Le matin, le président et le comité de direction ont, en conférence de presse, évoqué l’objectif ambitieux qu’ils se sont fixé. « Maïsadour doit devenir un groupe pionnier et référent en matière de durabilité environnementale pour répondre aux défis du réchauffement climatique, introduisait Christophe Bonno, directeur général. Cela se traduit, pour chacune de nos activités, par une feuille de route, inscrite dans notre projet Ambition 2030. »
Des objectifs chiffrés pour 2025
Parmi les objectifs affichés : atteindre 50 % d’électricité renouvelable d’ici à 2025, viser 100 000 ha en agriculture régénératrice à la même échéance, couvrir 100 % des sols en période hivernale à l’horizon 2030, préserver la ressource en eau ou encore, installer de l’agroforesterie dans 100 % des parcours d’élevage en 2026. « Nous devons considérer ces défis climatiques comme de réelles opportunités pour innover, concède-t-il. Nous pouvons le faire car le groupe se porte bien financièrement. » Pour l’exercice 2022/23, le chiffre d’affaires est en hausse de 35 %, à 1,75 Md€, porté à 53 % par le pôle agricole.
Devenir leader de la transformation à l’échelle du territoire
Pour atteindre ces objectifs, le groupe a identifié quatre piliers : développer un modèle agroécologique intégrant toutes les questions environnementales et de bien-être animal ; créer de la valeur ajoutée chez les adhérents en développant des filières innovantes ; rester une entreprise attractive pour les salariés et les agriculteurs ; et poursuivre son engagement au niveau du territoire. « Seuls, nous ne pourrons pas relever tous ces défis, confie Daniel Peyraube le président. Nous souhaitons, à l’échelle de notre territoire, créer une dynamique et devenir leader de cette transformation. »
Une trajectoire carbone ambitieuse à l’horizon 2045
Maïsadour a présenté son objectif ambitieux en matière de carbone. « Nous visons une réduction de 25 % de nos émissions de CO2 d’ici à 2030 et de -58 % d’ici à 2045, précisait Christelle Forzy, directrice du développement durable. Et ce que l’on ne pourra pas réduire, on le séquestrera. Nous avons réalisé un bilan carbone sur la totalité de notre chaîne de valeur, soit au total près de 70 bilans. Ce qui est colossal. »
20 M€ de pertes dues à la grippe aviaire
Bien évidemment, Maïsadour est revenu sur les belles performances de l’usine Graines d’Alliance (8000 t écrasées la première année) mis aussi sur l’impact de l’influenza aviaire qui a coûté près de 20 M€ au groupe. Quant au projet avorté avec Euralis autour du canard, Éric Humblot, directeur du pôle gastronomie, a confié que « les problématiques à l’origine de cette initiative ne sont pas résolues. Pour l’instant, nous analysons les éléments qui ont conduit à ce refus pour ensuite, voir si on continue. La priorité est aujourd’hui la vaccination et un retour de la consommation. »
Les chiffres clés de l’exercice 2022/23
- Chiffre d’affaires du groupe : 1,75 Md€ dont 53 % réalisés par le pôle agricole, 16 % par le pôle volailles, 15 % par le pôle gastronomie, 14 % par le pôle semences et 2 % par le pôle aquacole.
- Chiffre d’affaires de la coopérative : 446 M€ dont 36 % en céréales et agrofournitures, 28 % en productions animales, 15 % en nutrition animale, 8 % en légumes, 7 % en semences.
- Récolte 2022 de 380 000 t (-25 %)
- Récolte 2023 : 515 000 t.