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Philippe Dessertenne, DG de Lorca, « Mes priorités ? Sécurité des salariés et RSE »

Le | Cooperatives-negoces

Directeur général de Lorca depuis septembre 2022, Philippe Dessertenne s’était donné six mois pour prendre ses marques. Avant ce pas de temps, selon lui, tout changement aurait été hasardeux. Parmi ses priorités, rendre la RSE plus visible et poursuivre les actions en faveur du bien-être et de la sécurité de ses salariés.

Philippe Dessertenne, DG de Lorca, « Mes priorités ? Sécurité des salariés et RSE »
Philippe Dessertenne, DG de Lorca, « Mes priorités ? Sécurité des salariés et RSE »

Fort d’une solide expérience dans l’amont, au sein du groupe Avril, et dans l’aval chez Unilever, Philippe Dessertenne a, à 53 ans, endossé le poste de directeur général de Lorca, en Moselle. « La période de tuilage avec Alexandre Raguet, mon prédécesseur, a permis une passation efficace des dossiers, constate-t-il. Les différents échanges avec le président, le premier vice-président et le Codir m’ont également permis de mieux comprendre la stratégie du groupe et de définir les actions à déployer en priorité. »

Porter une lecture claire et lisible du projet d’entreprise

Pour prendre ses marques, Philippe Dessertenne a également pris soin d’échanger avec les équipes administratives, siège et terrain. « Depuis mon arrivée, chaque semaine, je rencontre au moins un agriculteur sur sa ferme et visite un de nos sites, explique-t-il. L’objectif est de bien comprendre l’entreprise, en étant à l’écoute de tous. J’ai également échangé avec les différents métiers de la coopérative amont et aval : du chauffeur au responsable de silo en passant par les techniciens élevage et grandes cultures, les magasiniers. En tant que directeur général, je me dois de porter une lecture claire et lisible de notre projet, tout en prenant des décisions pour le groupe sur du plus long terme, avec mes équipes Codir. Dans ce cadre, la proximité avec les adhérents et les salariés est à mon sens capitale. »

Un plan stratégique adapté

Même si le plan stratégique du groupe Lorca était écrit avant son arrivée, Philippe Dessertenne reconnaît que l’actualité l’a obligé à revisiter ce plan et accélérer la mise en place de certains dossiers, comme par exemple l’offre numérique, l’installation de led dans les magasins et la formation des chauffeurs à l’éco-conduite pour réduire les factures énergie et carburants. Pour répondre aux attentes des consommateurs, Lorca va également augmenter ses productions locales, en légumes de plein champ par exemple.

Parmi ses priorités, il en cite deux : la sécurité de ses salariés et la RSE. « Sur ce point, nous mettons en place des actions factuelles pour la rendre plus visible aux yeux de tous, comme par exemple la parité hommes/femmes, confie-t-il. Le bien-être des salariés est également très important. Nous proposons des séances d’échauffement aux équipes de la plateforme logistique ou des massages musculaires. Une enquête interne a montré que les salariés avaient une très bonne vision de leur entreprise. C’est une réelle satisfaction. L’approche RSE, très ancrée au sein de Lorca, a d’ailleurs été pour moi l’un des éléments déclencheurs pour accepter ce poste. Ce dossier est capital pour attirer nos futurs salariés, surtout les jeunes, très sensibles à ces thématiques. »

Consolider les partenariats en place

Pas question pour Philippe Dessertenne de tout révolutionner. « Je me donne le temps pour finaliser ma période d’observation, précise-t-il. Avant, tout changement serait, à mon sens, hasardeux. » Lorca continuera à nouer des partenariats avec les entreprises voisines. « Celui développé avec la Cal, le GPB et EMC2 au sein de Damier Vert pour tester les itinéraires techniques de demain fonctionnent très bien par exemple, souligne-t-il. Tout comme l’union de coopératives Cloé qui regroupe les divisions élevage de Lorca, la Cal et du comptoir agricole. »

Et pour le prochain exercice ? « Même si en céréales, nous sommes en plein dans l’effet ciseau avec un prix des céréales en baisse et des charges qui restent élevées, nous constatons qu’en élevage, la situation est un peu plus propice, grâce à un prix du lait et de la viande plus soutenu. Malgré tout, les abattoirs ne tournent qu’à 4/5e de leur capacité : cela nécessitera encore quelques ajustements, prévoit-il. La raison d’être de Lorca, c’est de créer durablement de la valeur, au sein de chaque filière. C’est dans ce sens que je souhaite poursuivre le développement de la coopérative. »