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Tereos, un chiffre d’affaires de 6,6 Mds€ « historiquement élevé »

Le | Cooperatives-negoces

L’heure est à la satisfaction chez Tereos. Le 1er juin, le groupe a présenté des résultats économiques positifs, liés selon ses dirigeants, aux choix stratégiques opérés depuis 2020. Ils affirment proposer, pour la filière betterave, des perspectives d’avenir suffisantes pour mettre fin aux reculs des surfaces.

Gérard Clay, président du conseil d’administration de Tereos. - © D.R.
Gérard Clay, président du conseil d’administration de Tereos. - © D.R.

« Une gouvernance apaisée », « un modèle qui a fait ses preuves », « une stratégie qui porte ses fruits et permet d’aborder l’avenir avec confiance »… Le point presse annuel de Tereos, organisé ce 1er juin 2023, a permis à ses dirigeants d’exprimer leur satisfaction quant au cap suivi par le groupe depuis fin 2020. « Nous respirons à nouveau », synthétise le président du conseil d’administration, Gérard Clay.

6,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires

Les résultats financiers sont l’un des éléments de preuve apporté. Le chiffre d’affaires, qui atteint 6,6 milliards d’euros (+29 % par rapport à 2021/22), est qualifié « d’historiquement élevé » par Gérard Clay. Ce total est surtout stimulé par l’effet prix, « l’effet volume étant quasiment nul », précise Gwenaël Elias, directeur financier, qui insiste également sur la répartition du CA, « gage de stabilité » : 37 % pour le sucre, 19 % pour l’alcool/éthanol, 14 % pour les produits sucrants, 10 % pour l’énergie et 6 à 7 % pour la nutrition animale, l’amidon et les protéines. Le choix, depuis deux ans, d’une stratégie commerciale « de valeur » plutôt qu’une stratégie « de volume », est également mis en avant parmi les leviers de ce redressement.

Des tarifs pour rassurer les betteraviers

Concernant la filière betterave, Tereos revendique une anticipation et un suivi subtil des intentions des coopérateurs, concernant leurs assolements, afin d’adapter au mieux la gestion et le fonctionnement de ses installations industrielles. La fermeture d’un site sucrier dans le Nord, annoncée début mars, fait partie de cette rationalisation. « Ces choix nous permettent de proposer des rémunérations et des perspectives pour la culture de la betterave et donc, de limiter, voire d’arrêter les désengagements, après un recul de 20 à 25 % des surfaces sur les cinq dernières années », justifie Gérard Clay. La sole betteravière des adhérents de Tereos s’élève à 173 000 hectares. Le prix à la tonne de betterave s’établissait à 41,61 €/t à 16° en 2022, « un niveau jamais atteint pour la betterave », après être passé sous les 30 €. Tereos prévoit de plus, pour 2024, le retour de la distribution de dividendes aux coopérateurs à compter de juin 2024 à hauteur de 2 € par part sociale.

Tereos met le cap sur la décarbonation de ses sites

L’avenir se présente donc bien pour Tereos. La dynamique actuelle doit aussi permettre de prendre à bras le corps la thématique de la décarbonation de ses installations sucrières et amidonnières européennes. Objectif : réduire de 50 % leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2032 (comparé à 2022/23), via un investissement de 500 millions d’euros en 8 ans, sans compter d’éventuelles aides publiques, obtenues à travers des appels à projets, dans le cadre de France 2030, par exemple.