Des rendements records pour le maïs
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L’Association générale des producteurs de maïs a dressé un bilan provisoire de la récolte à l’occasion du congrès du maïs qui s’est tenu les 9 et 10 novembre à Tours. Les résultats sont très positifs, malgré des craintes concernant les coûts de production pour la prochaine campagne.
À l’occasion du congrès du maïs qui s’est tenu les 9 et 10 novembre à Tours, et a réuni 500 personnes, l’Association générale des producteurs de maïs a dressé le bilan d’une récolte record, aux rendements atteignant 11 tonnes/ha (12,3 t/ha en irrigué et 10,1 t/ha en pluvial). Le bilan n’est pas encore définitif : avec 10 à 15 jours de retard pour l’ensemble de la campagne, certaines parcelles n’ont toujours pas été récoltées (selon Céré’obs, la récolte en est à 73 % au 1er novembre).
1,5 million d’hectares ont été semés, 1,41 million en maïs grain et environ 100 000 ha en maïs fourrager. Un chiffre en baisse de 10,1 % par rapport à 2020 mais en légère hausse, de 1,2 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Les surfaces de maïs semence et de maïs doux sont pour leur part en hausse, respectivement de 6 et 4,5 %.
15,5 millions de tonnes de maïs en France
Comme l’indiquaient plusieurs OS à Référence agro, les chiffres provisoires sont satisfaisants, après deux années compliquées : la récolte pourrait atteindre 15,5 millions de tonnes, dont 14,8 Mt pour le maïs grain et 1,1 Mt de maïs humide, selon le service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture. Une partie des surfaces ensilages pourraient encore être transmises vers le maïs grain. À l’échelle internationale, la production de maïs atteint également un record : elle est en hausse de 7,5 %, pour 1210 Mt collectées. La consommation animale augmente de 5 %, et face aux hausses des tarifs de l’énergie et du pétrole, le maïs pourrait également être utilisé pour la production de bioéthanol.
200 € de supplément par hectare pour les engrais
Le prix et la disponibilité du gaz et des engrais sont des critères déterminants de la prochaine campagne. Alors que des pénuries de gaz handicapent des OS dans le séchage des grains, la multiplication par trois du prix des engrais inquiète déjà les producteurs, qui estiment à 200 €/ha le surplus à payer. Les cours du maïs devraient rester élevés, de l’ordre de 250 €/t. L’AGPM estime que les prix devraient se maintenir au moins jusqu’au printemps 2022, lorsque la récolte de maïs aura lieu en Amérique latine. Mais même en cas de baisse des prix, le maïs français devrait rester compétitif, dans un contexte de tension extrême des céréales, et notamment du blé.