Intercéréales finalise ses nombreuses feuilles de route
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Décarbonation, logistique, filières… À l’occasion de son assemblée générale du 14 novembre à Paris, Intercéréales a présenté ses multiples axes stratégiques. Des feuilles de route presque finalisées, qui doivent permettre à la filière de faire preuve de résilience, le mot d’ordre de l’événement.
La campagne 2022-2023 a été en léger repli par rapport à l’année précédente : 60,5 Mt, contre 67,7 Mt. Pour faire face aux risques climatiques, aux aléas géopolitiques ou aux demandes sociétales, Intercéréales compte faire preuve de résilience. C’est dans cette optique que l’interprofession des céréales, qui affiche un budget de 38 M€ dont 72 % sont consacrés à la recherche, a présenté ses diverses feuilles de route, qui bénéficient des 28 % restants.
Décarbonation et logistique, des travaux presque finalisés
À l’occasion du salon de l’agriculture 2023, Intercéréales avait annoncé le lancement de l’élaboration d’une feuille de route carbone. Cécile Adda Dailly, responsable RSE d’Intercéréales, a mené un chantier pour évaluer les contributions positives et négatives des acteurs de la filière en termes d’empreinte carbone. La feuille de route, coconstruite avec l’État, est en cours de finalisation, et sera présentée en décembre.
Autre travail déjà annoncé lors de la précédente édition de l’assemblée générale, l’élaboration d’une stratégie logistique. « En France, chaque année, 67 Mt de grains sont transportés sur 210 km en moyenne, pointe Cécile Adda Dailly. Et 31 Mt de grains transformés sont transportés sur 120 km. La logistique est un outil de résilience. » La création d’un conseil d’orientation logistique et l’anticipation des flux sont des leviers de réussite de ce projet.
Les filières restent un axe stratégique d’Intercéréales
L’interprofession céréalière a également rappelé son implication dans divers programmes de filières. Exqualidur, son projet de contractualisation du blé dur lancé début 2022, a été précisé, via trois axes de travail : la sécurisation pour tous les acteurs face aux aléas, notamment par le système assurantiel, le financement de la génétique et la décarbonation de la filière. « Nous attendons la réunion avec le ministère de l’Agriculture, pour avancer sur ce dossier » précise Maxime Costilhes, directeur général d’Intercéréales à Référence agro.
Intercéréales compte également amplifier les forums blé tendre, des démarches qui analysent les besoins des acheteurs pour adapter la production. « Nous allons étendre cette logique au maïs et à l’orge », confie Maxime Costilhes. Enfin, l’interprofession a mené un travail avec les organismes stockeurs et les meuniers, autour des petites filières : petit épeautre, millet, quinoa, etc. « Nous ne disposons pas de données et de statistiques sur la production de ces cultures, c’est ce que nous essayons de mettre en place avec tous les acteurs intéressés », explique le directeur général. En 2024 sera officiellement lancée la filière sarrasin.